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A R C H I V E S

27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 12:46
MKAD A VARILHES :
L’encre du SCOT n’est même  sèche que ses obligations sont foulées au pied !
 
La création de l’usine MKAD est une bonne nouvelle pour l’emploi en Ariège, mais aussi scandale en matière d’aménagement du territoire, de cohérence avec le SCOT, de sécurité des populations et d’utilisation des fonds publics . Je partage la colère du maire de Pamiers.
 
Comment expliquer que MKAD puisse obtenir un permis de construire à Varilhes sur des terrains non aménagés, en contradiction complète avec les préconisations du SCOT. Ces terrains situés hors de la zone industrielle de CAP Delta  nécessitent même une modification du POS actuel,  alors qu’il existe sur Pamiers la zone industrielle Gabrielat dont les terrains sont disponibles et sont équipés d’un ITE ferroviaire adapté pour les expéditions et le transport des grandes pièces qui seront traitées par MKAD (ce qui n’est pas le cas à Varilhes). Sans oublier les efforts financiers consentis par la Ville de Pamiers et par la CCPP pour le développement de l’usine Aubert-Duval depuis de nombreuses années.
 
Ces deux sites d'implantation étaient en concurrence. Nous regrettons que le meilleur dossier, celui de Pamiers, n'ait pas été choisi. La Mairie de Pamiers avait répondu aux demandes d’Aubert Duval. La CCPP avait fait réserver 5 hectares pour cette usine dans la zone Gabrielat I. Bref, Pamiers proposait une opération « clés en main », à proximité de l'usine Aubert Duval, au meilleur rapport qualité-prix et en conformité avec le SCOT.
 
Nous regrettons que tous les élus de Pamiers n' aient pas joué collectif dans l'intérêt de la CCPP et de la Ville. Alain Fauré, député de Pamiers mais aussi conseiller municipal, n'a pas soutenu le projet de Pamiers. Il a fait campagne pour que cette usine s'implante dans la première circonscription, sur la Communauté de communes de Varilhes. M. Fauré l’a revendiqué dans la presse en confirmant son intervention auprès du gouvernement pour débloquer des crédits d'État pour ce projet... à Varilhes, tout en précisant que l’entreprise MKAD n’en avait pas besoin!
 
Je ne découvre pas aujourd'hui que les territoires, y compris au sein d’un même département, puissent être en concurrence pour démarcher des entreprises et créer de l'emploi. Par contre, quand on est un élu d'un territoire, on ne joue pas « contre son camp ».
 
Il faut aussi savoir qu’il y a un revers à la médaille pour la création de ces 65 emplois : Cette unité industrielle est juste à la limite du type Seveso, très dangereuse et polluante, utilisant des acides dangereux - notamment l'acide fluoro-nitrique. Cette usine traitera des pièces de tailles exceptionnelles nécessitant des bains tout à fait hors normes, avec des quantités d'acide en proportion, et de nombreux transports de produits très dangereux et toxiques. Ce type d'installation classée nécessite des autorisations spéciales de la Préfecture et de la DRIRE. Un suivi particulier des installations devra être mis en place. Enfin, le traitement des bains usagés pose de graves problèmes de recyclage et de dépollution. Son implantation au coeur de l’agglomération urbaine au milieu  d’une zone densément peuplée est une aberration.Le site de Gabrielat situé au nord de l’agglomération appaméenne offrait des conditions de sécurité et d’accessibilité bien meilleures.
 
La façon dont a été prise cette décision est caricaturale de ce que pourrait être la gouvernance, si elle voyait le jour, de la future Communauté d'agglomération, où les intérêts politiciens  primeront sur ceux des  territoires et des habitants. En tout cas, l'épisode de l'installation de l'usine MKAD à Varilhes est un très mauvais message envoyé par le député et les élus du Conseil général et d’Ariège Expansion  à la Ville de Pamiers et à la Basse-Ariège. Un coup bas qui laissera des traces profondes.
 
Michel Teychenné
Conseiller municipal
Conseiller communautaire
 
MKAD à Varilhes : Trigano et Teychenné parlent d'un coup bas
MKAD à Varilhes : Trigano et Teychenné parlent d'un coup bas
MKAD à Varilhes : Trigano et Teychenné parlent d'un coup bas

La séance du conseil municipal s'annonçait soporifique. Elle le fut jusqu'à l'éclat final d'André Trigano qui a dit son dépit de voir Aubert et Duval installer une unité à Varilhes.

L'adage dit qu'il faut garder le meilleur pour la fin. Effectivement, hier après-midi, le conseil municipal s'essoufflait par 35° à suivre le cours d'un épouvantable ordre du jour allant de comptes en mécomptes administratifs ou de gestion. Au final et après une séance marquée par aucun engagement sérieux, on en vint aux questions diverses. C'est bien entendu Michel Teychenné qui les avait posées, il s'en est fait une spécialité, et curieusement, André Trigano n'était pas mécontent de cette initiative. Aussi, le maire de Pamiers donnait-il sa bénédiction à la demande de diffusion radio du conseil municipal, pour peu que l'affaire ne soit pas techniquement trop compliquée, lorsque vint sur le tapis la question de l'implantation de l'Usine MKAD, filiale d'Aubert et Duval, à Varilhes. Alors que Michel Teychenné dénonçait cette installation, dont il estimait qu'elle aurait dû se faire à Pamiers, (la zone Gabriélat étant adaptée en conséquence), André Trigano a saisi la balle au bond : «Je ne supporte pas que l'on fasse de la retape auprès des entreprises appaméennes pour les inviter à s'installer ailleurs. J'en suis à trois ! Le SCOT devait permettre à tout le monde de vivre ! Des interventions diverses et variés au sujet de cette usine ont eu lieu, et je vais vous le dire, on s'est fait posséder ! J'ai dit au directeur de l'usine Aubert et Duval mon mécontentement ! C'est un coup bas ! J'en veux à ceux qui sont intervenus et qui auraient mieux fait de le faire pour leur ville et leur communauté de communes ! Que des élus fassent de la surenchère sur notre dos ce n'est pas correct !» André Trigano a toutefois obtenu l'assurance que si le laboratoire qu'ambitionne Aubert et Duval sur les nouveaux matériaux se fait, «ce sera à Pamiers».

La déflagration si elle visait des individus facilement identifiables, avait encore l'avantage de l'anonymat. Mais à une nouvelle question de Michel Teychenné, sur la plainte portée par Alain Fauré (qui était absent en séance) au sujet de la vente dite des «Canonges», André Trigano mettait en cause ouvertement le député-conseiller municipal de Pamiers : «Je déplore que la personne intéressée soit absente ! On ne porte pas plainte lorsque l'on est parlementaire, lorsque l'on est conseiller municipal, on s'exprime, ce n'est pas très élégant. Je regrette cette plainte, et d'ailleurs il n'y a rien de malhonnête dans cette affaire !» Jean-Christophe Cid, qui avait déjà ferraillé en séance, est monté à la rescousse de son chef de file, apportant les arguments qui à ses yeux justifient cette plainte et concluait «en faisant confiance au travail de la justice !» Rideau. C'était pour les élus, la séance d'avant les vacances. Elle s‘annonçait routinière, elle fut tout le contraire ! La rentrée risque d'être aussi chaude que ce début d'été !

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