Concert de Johnny
PAMIERS AU COEUR JOUE L'ARTICLE 40
L’organisation du concert de Johnny Hallyday à Pamiers le 13 juillet et la faible fréquentation de l’événement n’en finissent pas de faire des remous.
Loin d'être satisfaite de la réunion d’information tenue le 27 juillet entre élus, l’opposition « Pamiers au Coeur » revient à la charge en cette rentrée, alors que se profile le 30 septembre un conseil municipal que d’aucuns pressentent caliente.
Pour Michel Teychenné et Bernadette Subra, les choses sont claires : « Depuis 2009, nous alertons régulièrement nos collègues élus sur le fait qu'un élu gère, en tant que président de deux associations et sans contrôle municipal, la moitié (551 000 euros) des subventions annuelles affectées à la totalité des associations de Pamiers. (...) Nous avons demandé de la transparence sur ces subventions, nous n'avons eu aucune réponse sérieuse de la majorité. »
Et les opposants de souligner que « l’affaire de la Fiesta 2016 a mis au grand jour un système malsain. Lors de la réunion de juillet, des choses graves, des éléments surprenants sont apparus dans les dépenses, et aussi dans le fonctionnement de Pamiers Événements qui a emprunté 130 000 euros à un particulier sans aucune réunion du conseil d’administration depuis deux ans... »
M. Teychenné et Mme Subra dénoncent encore un « pillage de l’Office de Tourisme par Pamiers Événements, qui utilise depuis des années le personnel de l’Office de Tourisme sans reverser le coût réel des prestations ».
Selon Pamiers au Coeur, il temps de faire « toute la lumière » sur ce fonctionnement, la municipalité étant invitée à « porter plainte contre X » auprès du parquet de Foix.
Les deux opposants ont annoncé avoir, de leur côté, activé l'article 40 du Code de procédure pénale qui stipule que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République ».
Un choix ainsi justifié : « Nous voulons protéger les Appaméens qui ont déjà beaucoup payé. Nous ne voulons pas qu'ils aient à assumer en plus le remboursement des 130 000 euros, et de nouvelles factures ! » Remboursement qui, aux dernières nouvelles, n'était pas à l'ordre du jour du côté de l'Hôtel de Ville.