MICHEL TEYCHENNÉ RÉPOND À LA CRÉATION D'UN « GROUPE D'OPPOSITION PS » À LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES PORTES D'ARIÈGE
Lettre ouverte à MM. Fauré et Combres, conseillers communautaires socialistes
Chers Messieurs Combres et Fauré,
La création d’un groupe d’opposition à la Communauté de communes est sûrement une bonne nouvelle. Depuis des années, avec Bernadette Subra, nous sommes les seuls représentants de la population à avoir apporté la contradiction et formulé des contre-propositions au sein de la communauté de Pamiers. Nous commencions à nous sentir bien seuls... Il était temps que ça change.
Depuis 20 ans, les élus socialistes ont cogéré la Communauté de communes avec André Trigano. M. Fauré, vous en avez été le vice-président pendant plusieurs mandats.
Aujourd’hui, que peuvent comprendre les électeurs de gauche, et les électeurs tout court d’ailleurs, quand autour de leurs chefs de file (vous-même M. Combres, maire socialiste et Mme Bordes, conseillère départementale socialiste), plusieurs maires et élus socialistes votent et soutiennent André Trigano et sont élus « en récompense » vice-présidents et membres du Bureau de la Communauté de communes aux côtés de MM. Calleja et Marette ? Cette majorité baroque n’a jamais proposé de programme ou de projet... si ce n’est celui se faire réélire avec un chèque en blanc!
Cette alliance est d’autant plus scandaleuse qu’elle se solde, pour les finances de la Communauté de communes, par 180 000 euros d’indemnités annuelles (le maximum légal autorisé) pour les 15 vice-présidents qui « cimentent » cette majorité hétéroclite aux intérêts de circonstance. Un grand moment de clientélisme : légal mais pas très moral, nous n’avons été que deux a le dénoncer et à voter contre!
En janvier, pour l’élection du Bureau de la Communauté de communes, les amis de M. Fauré et de M. Cid ont présenté des candidats. Tous ont été battus ! Même Mme Villaplana, vice-présidente sortante de la Communauté de communes de Pamiers, a été battue d’une seule voix par le très UMP-LR Salvaing , mais à bulletin secret, « ni vu ni connu » si l’on peut dire.
Il est temps pour vous, MM. Fauré et Combres, d’arrêter cette comédie, avec « un pied dehors et un pied dedans ». Et il temps aussi que le PS clarifie sa position s’il veut sortir du ridicule actuel. Car les élus communautaires qui voteront le prochain budget de la Communauté de communes le feront à main levée, pas à bulletin secret : tous les électeurs verront qui est dans l’opposition ou dans la majorité.
Nous pourrons alors, je l’espère, travailler ensemble avec ces « nouveaux opposants » dans l’intérêt de la population, dans la clarté des convictions et dans le respect du vote de nos électeurs.
Michel Teychenné
Ancien député européen
Conseiller communautaire
L'opposition au sein de la communauté de communes se structure. Elle vient de constituer un groupe dont les représentants on expliqué mercredi la démarche.
C'est un groupe d'opposition mais qui ne veut pas se définir comme tel : mercredi, J.-Christophe Cid, Marie-France Vilaplana, Annie. Fachetti, Jérôme Blasquez, et J.-François Naudi, se sont présentés comme la vitrine d'un groupe certes d'opposition mais à vocation constructive, qui compte plusieurs dizaines de membres élus de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées. Et que l'on a pu découvrir lors de la désignation des vice-présidences au sein de l'institution.
Ce groupe a décidé de se manifester pour affirmer sa volonté de faire des propositions et «donner un nouvel élan dans un esprit communautaire», comme l'indique Jean-Christophe Cid. Car pour eux, la nouvelle communauté de communes, a pris la suite «des mauvaises habitudes» des deux structures qui l'ont précédée. Pas de débat, pas de vision globale : «On ne sent pas de volonté réelle de débattre, c'est irritant et inadmissible» poursuit J.-C. Cid, qui évoque le vote qui est proposé actuellement de repousser la possibilité d'avoir un PLU intercommunal. Celui-ci offrirait une harmonisation de l'urbanisme à l'échelle de la communauté. La ville a déjà voté non, André Trigano propose aux autres communes d'en faire autant. «Il faut avoir une vision stratégique à l'échelle du territoire» confie J.- F. Naudi, approuvé par Jérôme Blasquez qui rappelle que «dans quelques années, ce sera d'ailleurs obligatoire au plan national. D'autres l'ont fait en Ariège, et nous on va être les derniers !»
Mutualiser
Les membres du groupe ont également plaidé pour la mise en œuvre d'une politique intercommunale appelant la mutualisation des moyens, matériels et humains, et également la recherche d'une harmonisation en matière de fiscalité pour éviter les concurrences entre les communes, et la mise en commun de moyens.
Marie-France Villaplana, de son côté, a insisté sur cette nécessité de dialogue vrai et de mise en commun de moyens, alors qu'il faut aujourd'hui «évoluer vers autre chose !» D'où l'urgence à s'engager dans une telle démarche, à l'occasion de «cette année charnière que nous connaissons, ou nous allons choisir les compétences et débattre des questions financières». Pour Jean-François Naudi les choix sont clairs : «On ne peut pas se cantonner à une vision des choses bornée par les limites communales des uns et des autres. Le monde change et nous devons changer aussi».