Pamiers - Conseil Municipal
UN CLIMAT DE FIN DE RÈGNE
Les élections passées, ça n’a pas tardé : la Communauté de communes des Portes d'Ariège (CCPA) annonce qu’elle ne respectera pas ses engagements financiers envers la Ville de Pamiers. Une manœuvre politique qui va coûter la bagatelle de deux millions d'euros, à payer en trois ans par les Appaméens, plus 700 000 qui ne seront pas remboursés. Total : 2,7 millions d’euros. De plus, comme nouveau propriétaire du parc immobilier de la CCPA, la Mairie devra se substituer à la Communauté de communes pour la rénovation et les énormes travaux à engager afin de réhabiliter ce parc immobilier. Cette décision inique avait été préparée de longue date par le « quarteron de dirigeants » de la CCPA, MM. Trigano, Combres, Calleja et Marette!
Monsieur le Maire, à court d’arguments et très vexé d’avoir été mis en minorité au conseil de la CCPA sur une proposition de bon sens que j’ai soumise au sujet du nouvel Office de Tourisme intercommunal, ne veut plus me répondre en conseil municipal (comme indiqué dans l’article ci-dessous). Ce samedi 24 juin, il a agressé verbalement les élus de l’opposition à l’occasion de l’inauguration du Théâtre de Verdure, ce qui a provoqué le départ de Bernadette Subra qui ne voulait pas cautionner ce comportement dans des circonstances où la décence et la responsabilité l'empêchaient de répondre.
De par la loi et ses statuts, la CCPA est en charge de la rénovation urbaine. Sa pitoyable décision de ne pas respecter ses engagements financiers envers Pamiers fragilise le contrat de Ville, en plus de ridiculiser la Communauté de communes vis-à-vis de ses partenaires institutionnels que sont l’État, la Région, le Département, ANRU, etc. Cette décision vient s’ajouter à l’incapacité de la Mairie de réaliser la révision de son PLU engagé depuis sept ans (!!!) et qui vient d’être totalement annulé par la Préfecture pour non-conformité au SCOT, entre autres...
Que Monsieur le Maire refuse de nous répondre en conseil municipal ne nous empêchera pas d’informer les Appaméens et de défendre les intêrêts légitime de notre ville et de ses habitants.
Michel Teychenné
Il faisait une chaleur à défaillir dans cette salle du conseil de Pamiers, où se réunissait le conseil de communauté de communes du pays des portes d'Ariège Pyrénées. Tellement chaud d'ailleurs que bien entendu, les débats se sont aussi enflammés. Surtout et comme d'habitude, dira-t-on, entre Michel Teychenné, Jean-Claude Combre, André Trigano, Philippe Calléja, pour les acteurs principaux. Un ordre du jour surtout technique, mais au milieu duquel nichaient quelques dossiers épineux. En particulier la cession par la communauté de communes, à la ville de Pamiers, de 23 immeubles en centre-ville. Pamiers qui va les payer à tempérament pour un montant de 1.9 million d'euro : ce patrimoine elle va le mettre en œuvre dans le cadre du contrat de ville (ANRU). Michel Teychenné s'est élevé avec véhémence contre cette proposition. Il considère que la communauté de communes ne tient pas ses engagements, et conteste la nécessité de cette vente qui va «encore une fois» retomber sur le dos des Appaméens. Jean-Claude Combres, mis en cause par Michel Teychenné dans l'organisation de ce montage en tant qu'élu délégué aux finances de la communauté, s'est récrié à son tour, voulant contrer «des propos injurieux» à son égard. Au bout du compte André Trigano a réussi à forcer le passage en faisant voter la délibération.
L'office de tourisme nouveau est arrivé
Après quelques autres péripéties, on pensait être sorti des turbulences. Mais voilà que déboulait le dossier de création de l'office de tourisme intercommunal. Il succéde aux deux associations qui chacune jusqu'alors géraient la question à Pamiers et Saverdun. Michel Teychenné s'est ému que le nom choisi pour la nouvelle entité «office de tourisme de basse-Ariège» soit bien prosaïque et peu attirant, préférant «Portes d'Ariège Pyrénées». Comme cela avait été dit un peu abruptement, André Trigano l'a mal pris, mais dans l'assistance, des voix se sont élevées pour agréer à la proposition de Michel Teychenné. On est passé au vote, et la nouvelle appellation a emporté le morceau. Dont acte. Mais l'actualisation du dossier des aires d'accueil des gens du voyage a relancé une dernière fois le débat alors que Pierre Campion le maire de Bonnac, intervenait pour déplorer la situation faite à sa la commune dont le stade est envahi par 150 caravanes qui n'y étaient pas invitées ! Jean-Michel Soler, Philippe Calléja, Michel Grasa maire du Vernet ont tous cloué l'État au pilori, mettant en avant que les collectivités avaient fait leur travail en matière d'aménagement d'aires de grand passage, et que l'État, lui, ne faisait pas le sien, en laissant les terrains communaux envahis, et la loi sans application...
Hier, le conseil a approuvé l'achat de 23 immeubles appartenant à la communauté de communes, afin de pouvoir lancer la rénovation urbaine. Le projet a fait bondir l'opposition.
« Monsieur Teychenné, je ne vous répondrai pas. Hier, vous avez été odieux ». Hier soir, le maire de Pamiers, André Trigano, n'avait toujours pas digéré l'attitude de son opposant lors du conseil communautaire (voir ci-dessous). Il avait donc choisi de l'ignorer, même si à maintes reprises, Michel Teychenné essayait d'agiter un chiffon rouge sous ses yeux.
Comme à la communauté de communes, c'est le dossier de la rénovation du centre-ville qui cristallisait toutes les passions. Les deux oppositions de gauche dénonçaient le fait que la commune soit obligée de racheter 23 immeubles à la communauté de communes pour la somme de 1, 9 millions. «Quel est l'intérêt de racheter ces immeubles. Je suis scandalisée. Cela va avoir un impact important pour les Appaméens», dénonçait Annie Fachetti. «Plus que les communes rurales, ce sont celles de Mazères, Saverdun et La Tour-du-Crieu qui ont trouvé l'idée géniale de faire acheter les immeubles par la ville. Et nous comme des gogos, on va donner 2 millions. Pamiers va payer ce que Marette et Calléja ne veulent pas. Une fois de plus, c'est nous qui sommes taxés», renchérissait Michel Teychenné.
André Trigano expliquait que la communauté de communes n'ayant pas les moyens financiers de porter le projet de rénovation urbaine, c'est cette solution qui avait été trouvée. «Personne ne sera lésée. Ce n'est que de l'avance de fonds», a-t-il insisté. Il indiquait alors que la ville est en négociation avec une société d'aménagement du territoire de Montpellier. Et que cette dernière devrait racheter au fur et à mesure les immeubles.
Jean-Christophe Cid, lui regrettait le manque d'esprit communautaire dans cette affaire. «J'ai vu des gens hier qui s‘en foutaient. Je pensais que vous étiez le garant de l'intérêt communautaire en tant que président». Et de rappeler que si le centre-ville s'est vidé, les périphéries, elles, ont profité de l'arrivée de ces nouvelles populations.
Le maire demandait alors à son conseil de lui faire confiance rappelant que tous ensemble, ils essayaient de défendre au mieux la ville dans l'intérêt général. Ce à quoi Michel Teychenné répondait par une nouvelle pique. André Trigano ne le laissait pas finir et mettait au vote le projet, qui était approuvé.
Achat de locaux commerciaux
Quelques minutes avant cette montée de fièvre (voir ci-contre), il était question d'acquisition foncière économique. Hier, les élus ont approuvé l'achat d'un local commercial rue des Jacobins de 50 m2 pour la somme de 35 000 euros. À l'opposition qui lui demandait ce que la ville allait en faire, le maire répondait qu'elle restructure ainsi les locaux commerciaux pour qu'ils soient adaptés au marché. Aujourd'hui, ils sont trop petits. «Alors on rachète tout pour en regrouper. Là c'est bon marché et à un endroit stratégique», a souligné le premier magistrat.