AUGMENTATION HISTORIQUE DE 8 %
DES IMPÔTS ET TAXES DE LA CCPAP
Rien de moins que 1 036 973 MILLIONS d’euros de prélèvements supplémentaires pour l’ensemble des quatre taxes locales (5 %), la TEOM (ordures) et la nouvelle taxe Gémapi ! Pour être précis, une augmentation de 7,83% des prélèvements communautaires.
Alors que la fusion des deux intercommunalités devait permettre de mutualiser et de stabiliser la pression fiscale, je n’ai jamais cru à une baisse. C'est une ponction fiscale jamais vue qui est décrétée par MM. Trigano, Combres, Calléja et Marette.
Depuis des mois, de nombreux élus de la nouvelle Communauté de communes dénoncent la baisse des aides et des services fournis aux communes et à la population. La seule réponse du « quarteron » qui nous gouverne est de décréter une augmentation historique des impôts et des taxes... et de continuer comme avant. Sauf qu'il a rendu des compétences communautaires aux communes et qu'il augmente les impôts : un comble!
Ce budget massacre la culture et se traduit par une baisse drastique des crédits au Réseau de lecture publique. Ce budget est aussi nettement insuffisant pour le pool routier, qui reste à peu près le même qu’avant la fusion, alors que 10 nouvelles communes de la Communauté de Saverdun nous ont rejoints. Plus de monde et moins de crédits à partager : la situation sera donc critique pour l’entretien de la voirie, par manque de moyens. Une politique de l'habitat et du logement trop faible et inadaptée aux besoins de notre population en croissance, et une politique d’aide aux associations minuscule, entre autres... Seule la politique pour la petite enfance tire son épingle du jeu.
Ce budget est une addition de mesures sans lisibilité, dépourvues de vision politique concernant l’avenir de notre territoire. Additionner les demandes de quelques-uns ne fait pas une politique intercommunale, mais se traduit par contre par une forte augmentation les impôts!
Malgré cette hausse d’impôts historique, ce budget ne peut être bouclé que parce que la Maire de Pamiers transfère des fonds de Pamiers (ou prend des charges) à la Communauté de communes. Deux exemples :
- Transfert d’une facture de 100 000 euros pour le Réseau Lecture par la reprise d’un poste et l’achat de livres à la Ville de Pamiers – somme payée en 2017 par la CCPAP, et aujourd’hui transférée à Pamiers.
- 2 000 000 d’euros à payer par Pamiers pour racheter 80 maisons insalubres dans Pamiers, propriétés de la CCPAP, et cela en contradiction totale avec la répartition des compétences et les engagements antérieurs de la Communauté.
Je voterai contre ce budget pour trois bonnes raisons: parce qu’il est injuste avec cette hausse d‘impôts, parce qu'il est inefficace, et parce qu’il ne s’équilibre qu’en ponctionnant les Appaméens qui subissent la double peine financière en payant deux fois!
MICHEL TEYCHENNÉ
On avait bien compris, depuis la présentation des orientations budgétaires, qu'il y avait anguille sous roche : le poisson est sorti de sous son caillou : ce sera plus 5 % d'augmentation sur les taux d'imposition par la communauté de communes en 2018 (les quatre taxes). Ainsi en ont décidé hier les élus, en conseil communautaire, après la proposition de budget et de vote des taux présentés par Jean-Claude Combres, vice-président chargé des finances.
Mais le conseil avait débuté avec un couac sur le sujet de l'école de musique de Saverdun. Elle avait perdu en route sa subvention (40 000 €, que toutefois la ville de saverdun s'était semble-t-il engagée à compenser). Les critiques ont fusé de toute part, de Michel Teychenné à Jean Louis Bertrand. Et d'autres élus. Cette bronca a plongé André Trigano dans l'embarras, et ce dernier demandait à Jean-Claude Combres de soumettre à l'assemblée une proposition de retour de la subvention. Ce qui fut approuvé.
Mais ce n'était que le hors-d'œuvre, car venait sur le tapis le vote des taux. Les fameux 5 %. Michel Teychenné en ajoutant toutes les taxes (Ordures ménagères, Gemapi) en trouvait pour sa part quasiment 8 tout en dénonçant «cette hausse de prélèvement historique !» Et de déplorer que cet effort imposé aux contribuables, venait abonder un budget jugé boiteux où même l'enveloppe pour le goudron estimait-il, n'était pas au niveau nécessaire… Jean-Claude Combres est donc monté à la charge, plaidant pour ce budget 2 018 dont l'élaboration a été bien laborieuse, fusion entre les deux communautés oblige : «On a rendu des compétences, mais on en a repris d'autres, qui coûtent plus cher ! Quand aux routes, on dépensera autant en 2018 qu'en 2017 !» Là-dessus vint le long vote «ligne à ligne» des chapitres du budget primitif et des budgets annexes qui a failli emporter l'assemblée dans un collapsus généralisé.
Et revoilà le cinéma
Heureusement, enfin sortis de cette mer des Sargasses, le conseil voguait vers d'autres rives quand arriva sur le tapis la promesse de vente d'une parcelle au Chandelet, à une société (Cinézéphir SAS) intéressée pour y installer un multiplex (5 salles, 800 fauteuils) tout en conservant l'activité du cinéma de centre-ville.
Et revoilà le cinéma, et le débat relancé, cette fois entre Appaméens, la gauche «Pamiers ensemble» et «Pamiers au cœur», trouvant peu de qualités à cette offre. «Mais ce n'est qu'une promesse, ce n'est pas encore la cession» plaidait André Trigano. L'assemblée, finalement, a voté la promesse sans coup férir, sauf les sept qui s'étaient exprimés contre en débat. Le chapitre du cinéma est donc rouvert ! Le feuilleton n'est bien entendu pas terminé…