Le groupe d'action Pamiers l'Insoumise organise une réunion publique d'information sur les gravières jeudi prochain, à 20 h 30, salle de Trémèges.
Les membres de la France insoumise sont actuellement très actifs sur Pamiers et ses environs. Ils s'emparent de thèmes comme la santé, la citoyenneté. Et maintenant ils s‘attaquent à l'environnement. Jeudi, Le LFI groupe d‘action Pamiers l'insoumise organise une réunion publique sur les gravières, à 20 h 30, à la salle Trémèges. Le ton est donné par l'intitulé de la conférence : «Gravières en basse Ariège danger !». La conférence sera animée par Henri Delrieu, de l'association le Chabot et par Jean-Louis Bertrand également du Chabot et ancien maire de Saverdun. Ainsi que Michel Teychenné, qui a travaillé sur le plan départemental. C'est l'opposant appaméen, ex-militant du parti socialiste, qui a rejoint le groupe de Pamiers de la France insoumise, qui a proposé de s'emparer de ce sujet. Hier soir, ce dernier a également demandé au président de la communauté de communes d'organiser une commission sur les gravières.
«Depuis 2009, l'extraction de granulats a explosé en basse-Ariège, passant de 1, 2 million de tonnes par an à 4, 5 millions de tonnes par an. Ce qui permet à l'Ariège d'exporter ainsi chaque année 3 millions de tonnes, notamment sur Toulouse», soulignent les insoumis.
Or la France Insoumise rappelle que la règle est que chaque département doit être autosuffisant en matière de granulats.
Mais pour les opposants aux gravières, cette politique a des conséquences sur l'environnement. «Plus de 900 hectares de terres agricoles sont ainsi condamnés à la destruction», souligne le comité.
Second problème : le remblaiement. Actuellement, les carriers remblaient les hectares de carrière avec des gravats. «Ils peuvent enfouir 14 millions de tonnes de déchets dits inertes principalement des gravats de déconstruction. Déjà la pollution apparaît car les déchets regorgement de polluants, d'aluminium et de fer, d'hydrocarbure…», dénoncent-ils. Pour le Chabot, cette politique a aussi pour conséquence de changer le cours de la nappe phréatique. ( voir encadré). Le député insoumis Michel Larive avait suite à sa rencontre avec des riverains en février demandé un moratoire sur cette pratique.
D'où l'urgence pour eux d'agir.
Denjean : réexamen du dossier
Plusieurs habitants de Saverdun ont saisi le conseil d'État pour demander l'annulation de l'autorisation d'exploitation accordée à Denjean Granulats. Ils pointent les carences de l'étude d'impact. Dans sa réponse de février, le conseil considère comme fondée la constatation des associations en observant qu'il demeure dans ce dossier des présomptions concernant la pollution de l'eau. Il indique par ailleurs que ce n'est pas parce qu'une autorisation est légale qu'elle est suffisamment restrictive. En conséquence, le rapporteur a conclu à l'annulation de l'arrêté de la cour administrative d'appel de Bordeaux qui traitait du recours, et a conclu au renvoi devant ladite cour pour un examen plus précis du dossier.