Pamiers - Conseil municipal du 19 déc. 2018
TROU BUDGÉTAIRE ET MAIRE VINDICATIF
Lors du conseil municipal de fin d'année, devant l'agressivité du maire envers les élus de l'opposition, et devant son incapacité à entendre nos propositions constructives ou simplement à répondre de façon sérieuse à nos questions, nous avons quitté la séance, décidés a ne plus supporter les invectives et les comportements d'un maire autocrate qui ne respecte ni la loi ni les personnes. Ce mandat est vraiment le mandat de trop. Pamiers en paie le prix !
Michel Teychenné
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Hier soir, les élus ont dû voter un avenant au budget primitif 2018. En effet, ils avaient oublié 500 000 euros de charges dans la section de fonctionnement.
«Après les mauvaises habitudes, nous allons reprendre le bon chemin. Le budget était sincère mais pas exact». C'est ainsi que Gérard Legrand, l'adjoint chargé des finances a débuté le conseil municipal, hier soir. Un conseil qui se tenait en présence d'une représentante des finances publiques. «Il n'y a pas eu de choses graves, mais énormément d'erreurs», concédait André Trigano, le maire, peu après.
Au final, le conseil a oublié de compter 500 000 euros de charges dans la section fonctionnement du budget. Sommés par les services de l'État de rétablir cette erreur, les élus ont dû rééquilibrer le budget et le revoter. «Nous avons pris sur d‘autres chapitres», expliquait Gérard Legrand. L'erreur se produit depuis des années. En fait, la ville oublie de reporter les charges d'un exercice à l'autre. «En 2014, la chambre régionale des comptes avait déjà pointé ce problème, mais on a continué», a déploré Michel Teychenné.
Dans le budget 2018, il y avait aussi des erreurs d'écriture en section investissements. Juste des erreurs de case, mais elles ont dû également être corrigées.
Pour remédier à ces problèmes récurrents (il avait déjà fallu revoter le compte administratif à cause d'une mauvaise délibération), la ville cherche toujours un directeur financier. La prospection reste pour l'instant infructueuse. En attendant, les élus ont décidé de confier les finances à deux spécialistes de la communauté de communes. Ce sont eux qui ont déjà permis de remettre en ordre les finances.
Toujours sur les finances, Michel Teychenné et André Trigano ont eu un échange sur la communauté de communes. L'opposant de gauche rappelait que Pamiers, ville la plus pauvre (si on prend le revenu par habitant), payait pour les autres. «La solidarité va toujours dans le même sens», indiquait-il arguant du fait que les autres communes profitent de tous les avantages alors que leurs habitants payent moins d'impôts. Il suggérait d'associer celles qui ont les moyens aux efforts budgétaires.
«C'est vrai Pamiers paye beaucoup pour les autres villes voisines, mais du temps où nous avions la taxe professionnelle, nous avions les moyens. Nous sommes équipées comme une ville de 30 000 habitants, c‘est dommage que les autres n'en profitent pas. Les enfants de ces communes ont le droit d'avoir les mêmes avantages. Et même si c'est coûteux pour la ville, je ne le regrette pas», répondait le maire. Le sujet revenait lors du dossier concernant le conservatoire, le maire avouait alors qu'il était très difficile de «faire comprendre à Marette, Calléja et Combres» qu'il fallait participer à l'effort.
Une des oppositions claque la porte
À Pamiers, l'approche des fêtes de fin d'année et la sonnerie du Nadalet n'adoucit pas les mœurs. Loin s'en faut. Hier soir, au conseil municipal, les débats ont été particulièrement rudes, voir parfois agressifs entre le groupe Pamiers au cœur (Teychenné) et la majorité. À tel point que Bernadette Subra quittait le conseil au bout du 3e point. Le ton montait à nouveau quand Michel Teychenné demandait l'ajournement de quatre délibérations au motif qu'elles n'avaient pas été présentées en commission. Puis il quittait la séance à la suite du refus du maire de changer une délibération. Au final, il revenait, ayant oublié qu'il devait poser une question sur l'ehpad du Bariol à la fin du conseil.