Municipales à Pamiers
MICHEL TEYCHENNÉ APPELLE À L'UNION
DES PROGRESSISTES EN DEHORS DES PARTIS
Jusqu'ici, il était resté relativement discret. Une petite déclaration après les Européennes. Alors que plusieurs prétendants à la mairie se lançaient, lui préférait garder ses piques pour la politique municipale. Mais en ce début octobre, Michel Teychenné (Insoumis) a décidé de sortir du bois. Pas pour annoncer une candidature comme tout le monde ici attend. Non, pour appeler au rassemblement. «À l'exemple de Toulouse, nous voulons rassembler les forces vives de la ville. La liste ne sera pas partisane, chacun viendra avec ses convictions, son engagement. Et aucun parti politique ne pourra revendiquer cette liste. Ce sera un archipel citoyen», affirme-t-il. Néanmoins, cette liste défendra des valeurs : celles des progressistes, de la gauche et des écologistes. «Elle s‘inscrit dans l'opposition à la politique libérale de Macron», indique Michel Teychenné.
Autre surprise, dans un souci de rassemblement, il ne revendique pas la tête de liste. «Ensemble, nous choisirons de manière démocratique nos candidats et candidates. Il faut que tout soit ouvert», assure-t-il.
Il lance donc un appel à tous ceux qui souhaitent s'engager à venir les retrouver pour construire un projet. «Actuellement, il y a une dizaine de commissions au travail. Elles sont ouvertes à tous. La priorité, c'est le projet», martèle-t-il.
Néanmoins, les personnes engagées dans cette démarche ont une forte ambition : faire de Pamiers une ville modèle en matière de développement durable. «C'est le grand défi du XXIe siècle», assure Michel Teychenné.
Ils veulent aussi combattre la pauvreté (21 %) et le chômage (22 %) qui règne sur la ville. «Le résultat de l'équipe en place».
Pour Michel Teychenné, les Appaméens veulent du changement. «C'est le mandat de trop. Après 5 ans d'immobilisme, on assiste à une frénésie de travaux menés dans le plus grand désordre et à grands frais. Des projets bâclés pour tenter de faire oublier l'inaction», dénonce-t-il.
Pour lui, la succession d'André Trigano a été ouverte par ses propres amis «de la pire des façons». Référence à LR qui a annoncé ne pas soutenir le maire sortant mais une liste de droite en train de se monter.
«Il reste 6 mois avant les élections et la ville est devenue une véritable pétaudière. Depuis des mois, des tensions perturbent la bonne marche de la mairie. Le personnel municipal paye ces luttes internes. Ordres et contre ordres se succèdent», continue-t-il.
Fin octobre, l'ensemble des commissions et des collectifs citoyens qui œuvrent organiseront une journée de rencontre, d'échanges et de propositions, ouverte à tous.