L'INTÉGRALITÉ DE MA RÉACTION
Dans le rapport de la Chambre régionale des comptes, je retrouve tous les constats et toutes les préconisations que je formulais en vain depuis des années dans l'intérêt de la Ville et des Appaméens :
- Un pacte fiscal et financier avec la Communauté de communes pour compenser les un million trois cent mille euros annuels payé par les Appaméens à la place de la Communauté. Pacte jamais mis en place, bien qu'obligatoire depuis la loi Nôtre. Une perte sèche pour Pamiers.
- Une fiscalité municipale trop élevée pour compenser les carences de la Communauté de communes. Fiscalité supérieure de 30 pour cent aux autres communes de la Communauté alors que le potentiel fiscal des Appaméens est un des plus bas du département, ce qui pénalise lourdement l'attractivité de Pamiers, et bien sûr les Appaméens.
- Plus de 60 salariés en trop par rapport aux villes équivalentes de même population, payés sur le budget de Pamiers mais qui devraient l'être par la Communauté de communes, puisqu’étant affectés à des missions d'intérêt communautaire (agents de la Médiathèque, Conservatoire, piscine, équipements sportifs ou culturel etc.).
- Un endettement trop élevé en 2018 pour faire face aux sept millions d'euros de nouveaux emprunts de 2019 et 2020, et surtout aux 15 millions d'emprunts du Contrat de Ville qui vont déséquilibrer les comptes de la Ville pour longtemps sans un pacte financier avec la Communauté de Communes.
- Une gestion clientéliste et peu professionnelle du personnel, couplée à une gestion « baroque » des finances par des agents non formés ou recrutés par copinage sans respect des procédures, ce que j'ai régulièrement dénoncé , tous ces points sont largement mis en avant par la Chambre régionale des Comptes dans son rapport comme un des plus graves problèmes de la gestion Trigano.
- Enfin, on peut s'interroger sur la gestion de la « taxe touristique de séjour » prélevée chez certains et pas chez d'autres "à la tête du client", alors que l'Office du Tourisme de Pamiers, dont le président était alors aussi conseiller municipal, disposait des listings à jour des établissements soumis à cette taxe. On peut s'interroger sur ces cadeaux fait par copinage ou par incurie ?
Si ce rapport est sévère pour la gestion des finances et des personnels par l'équipe Trigano , la situation financière de Pamiers pourra facilement s'améliorer si la Communauté de communes joue enfin son rôle de mutualisation des charges communes et participe au financement des équipements communautaires qui sont aujourd'hui financés par les seuls Appaméens... Cela aussi, je le répète depuis des années !
La balle est aujourd'hui dans le camp du président de la Communauté de communes, Alain Rochet, élu face à André Trigano grâce au retrait de Daniel Mémain. M. Rochet n'a malheureusement pas de majorité à la Communauté de communes, il est l'otage des « triganistes », qui restent majoritaires et n'ont pas l'intention que les choses changent "pour continuer à traire la vache Appaméenne".
C'est d'ailleurs pour cela que les « triganistes » ont soutenu la candidature d'André Trigano à la présidence de la Communauté, en dépit de toute logique et sans un respect ne serait-ce que minimal de la démocratie. En voulant imposer un Trigano battu dans sa commune comme président de la Communauté, ils ont fait montre d'un mépris total vis-à-vis du choix démocratique des Appaméens. Les messieurs Calléja, Marette et autres maires qui ont soutenu André Trigano ont essayé d'effacer le vote municipal des Appaméennes et Appaméens en faisant élire par la fenêtre un André Trigano que les électeurs avaient sorti par la porte...
C'est dans ce climat qu'il faudra juger de l'application des recommandations de la Chambre régionale des comptes. Six ans ont déjà été perdus , aujourd'hui la feuille de route est claire, le temps des promesses est terminé, on jugera les résultats sur pièce... À suivre !
Michel Teychenné
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S’il y en a un qui peut se satisfaire du rapport de la cour régionale des comptes, c’est bien Michel Teychenné. L’instance corrobore ce que l’opposant à André Trigano dénonçait depuis des années. Notamment sur la communauté de communes, où la cour a clairement mis en évidence que les Appaméens payaient l’addition pour le reste du territoire, faute de pacte fiscal et financier (pourtant obligatoire), d’une fiscalité adaptée et de l’absence de transfert de compétences majeures. Rappelons qu’au contraire, lors de son démarrage, la nouvelle communauté de communes a redonné des compétences aux communes. Ce qui est quand même assez rare !
L’opposant s’est donc félicité hier de retrouver toutes les préconisations qu’il formulait depuis des années pour la ville. "La situation financière de Pamiers pourra facilement s’améliorer si la communauté de communes joue enfin son rôle de mutualisation des charges communes et participe au financement des équipements communautaires qui sont aujourd’hui financés par les seuls Appaméens", estime-t-il.
Pour lui, la balle est désormais dans le camp d’Alain Rochet, élu président de l’interco "grâce au retrait de Daniel Mémain". Mais pour Michel Teychenné, "le président est l’otage des triganistes qui restent majoritaires et n’ont pas l’intention que les choses changent pour continuer à traire la vache appaméenne". C’est d’ailleurs pour ça, selon lui, qu’ils ont soutenu la candidature d’André Trigano, essayant "ainsi d‘effacer le vote des Appaméens en faisant élire par la fenêtre un André Trigano que les électeurs avaient sorti par la porte".
Enfin, l’ancien opposant d’André Trigano note "la gestion clientéliste et peu professionnelle du personnel, couplée à une gestion baroque des finances". Et de terminer en s’interrogeant sur la taxe de séjour prélevée chez certains établissements et pas chez d’autres. "Copinage ou incurie ?", demande-t-il.
A. Rochet : "Aucun commentaire"
Autant dire qu’Alain Rochet a été surpris de découvrir hier matin, dans nos colonnes, quelques éléments du rapport de la chambre régionale des comptes. Tenu à la confidentialité jusqu’à vendredi soir à l’occasion de la réunion du conseil municipal, l’adjoint aux finances, a expliqué hier, qu’il "ne ferait aucun commentaire". Alain Rochet a également ajouté que ce rapport devait cependant être mis en perspective", car la période de contrôle s’arrête à l’année 2018.