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A R C H I V E S

27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 12:27



A l’occasion de la semaine contre l’homophobie organisée par l’association Accept, Michel Teychenné et Michael Cashman, tous deux parlementaires européens, sont venus soutenir les associations LGBT de Roumanie. Le vendredi 22 mai, un débat sur les principes de la charte Yogyakarta (document sur les droits des gays et lesbiennes dans le monde) a eu lieu au centre culturel tchèque... sous la haute protection de la police! Boris Dittrich, directeur de programme LGBT à Human Rights Watch, a animé ce débat aux côtés de Michel Teychenné, de Michael Cashman, de la secrétaire d’Etat représentant le gouvernement roumain, des ambassadeurs de Suède, de Grande-Bretagne et d’Allemagne, ainsi que de nombreuses associations LGBT de Roumanie. Le débat a eu le mérite de mettre en exergue la difficulté de faire respecter en Roumanie les droits fondamentaux pourtant garantis par l’Union européenne, ainsi que le peu d’intérêt du gouvernement roumain pour la question LGBT. « J’ai regretté la passivité du gouvernement roumain, dont la représentante est pourtant membre du Parti Social Démocrate roumain, avoue Michel Teychenné. Elle a tenu un discours extrêmement conservateur. Je lui ai alors rappelé les engagements du Manifesto pour les droits des LGBT, signé par les 27 partis socialistes européens. Quant à Michael Cashman, poursuit-il, il lui a rappelé que notre combat est tout simplement celui de gens ordinaires, qui demandent des droits ordinaires. »



Pendant le débat du vendredi sur les droits des gays et lesbiennes dans l’Union européenne et particulièrement en Roumanie, une manifestation ouvertement homophobe organisée par des associations proches de l’Eglise orthodoxe s’est déroulée dans le centre-ville de Bucarest. Le samedi matin, des militants de l’Extrême droite ont défilé à leur tour dans le centre-ville, vociférant des propos homophobes. Ces deux manifestations étaient autorisées par le gouvernement roumain, alors que « La Marche des Fiertés », interdite de centre-ville, a dû se dérouler dans l’avenue qui fait face à l’ancien palais de Ceausescu, encadrée par un énorme dispositif : 700 policiers en tenue antiémeute, un escadron de cavalerie de la police et 50 maîtres-chiens! Malgré cela, plus de 300 personnes se sont rassemblées à l’appel de l’association Accept, soit un tiers de plus que l’année dernière.



Sidéré, Michel Teychenné constate : « Il ne peut pas y avoir une Europe à deux vitesses. L’Europe n’est pas qu’un marché ou une monnaie. L’Europe, c’est des valeurs communes, la démocratie, la liberté d’expression et de réunion ou de manifestation, en Roumanie comme ailleurs! J’ai félicité les participants pour leur courage, remercié les ambassadeurs pour leur présence, et regretté l’absence de l’ambassadeur de France au colloque et à la marche. Je souhaite que le gouvernement roumain prenne ses responsabilités et s’engage clairement contre l’homophobie et pour le respect des droits de chacun. Un point positif : contrairement aux années précédentes, il n'y a pas eu d'agressions physiques pendant ou après la Marche. »



Photos : Ana Dumitrescu

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