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A R C H I V E S

13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 11:34

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LES SOCIALISTES DE MIDI-PYRÉNÉES PASSENT OUTRE LA DÉCISION NATIONALE
Emile Franco rétabli en troisième position de la liste ariégeoise


Nouveau rebondissement dans le feuilleton de l’élaboration de la liste socialiste pour les régionales 2010 en Ariège : Martin Malvy a décidé de conserver le sortant Emile Franco en 3e position, au détriment de Michel Teychenné. Un choix qui va à l’encontre des décisions prises par la convention nationale du 12 décembre dernier.

Et c’est un Michel Teychenné on ne peut plus combatif, qui a tenu à s’exprimer devant les médias ariégeois au surlendemain de cette annonce, se considérant toujours comme membre de la liste des candidats en vertu de la décision prise par les instances nationales du PS. Combatif mais aussi lassé, visiblement, de ce « psychodrame, cette tragicomédie excessifs par rapport à l’enjeu des élections régionales, d’autant que les Ariégeois attendent autre chose… »

Le « respect du vote des militants », qui sert de justification aux socialistes midi-pyrénéens pour conserver Emile Franco à sa place ? « Une gentille fable ! il y a six ans, Janine Pascal avait fait un recours sur la composition de la liste aux régionales, avait gagné, et avait été intégrée. On n’avait pas entendu toutes ces protestations ! », estime M. Teychenné, persuadé par ailleurs de sa légitimité au regard des deux premiers scrutins de la commission électorale départementale.

Pour l’élu appaméen d’opposition, les vraies raisons de ce qu’il qualifie de « crisette » sont à chercher ailleurs : « depuis des années, c’est de notoriété publique, je vis avec une fatwa du président du conseil général. Pourquoi ? On me fait payer mon indépendance d’esprit, un positionnement de rénovateur parfois critique. Critique sur le fonctionnement de la fédération – on a tout de même perdu 500 à 600 adhérents ces deux dernières années, sur le manque de femmes élues au conseil général… » Sans compter ses positions sur des dossiers comme l’ours (il est pour) ou l’aéroport en basse-Ariège (il est contre), le référendum sur le TCE en 2005 (il a voté non), et une envie « de voir le PS plus offensif en basse Ariège, proposer un projet alternatif de développement, que les socialistes en finissent avec la cogestion avec MM. Marette et Trigano ! »

Toutes ces critiques ne l’empêchent pas de soutenir la politique menée dans le département par le président du conseil général. Soutien également à la politique de Martin Malvy à l’échelle régionale, menée « par un grand président de région, qui se donne à fond. La constitution des listes, ce n’est pas sa tasse de thé, mais il n’a jamais dérogé aux règles du PS ».

Malvy : ou la démonstration de puissance !

En dévoilant, par mail à quelques médias, presque en catimini, la veille d’une réunion du groupe socialiste, son choix entre MM. Franco et Teychenné, le président sortant de la région semble pourtant poser clairement les choses : en Midi-Pyrénées, ce sont les militants midi-pyrénéens qui décident, et pas la rue de Solférino.

On attend bien sûr de voir comment les instances nationales du PS vont réagir à cette démonstration de puissance, et Michel Teychenné aussi : « j’ai écrit à Martine Aubry lundi (le 11 janvier, ndlr), pour lui demander qu’on respecte les décisions du parti. On n’est plus au temps de la SFIO ! Et je demande aussi que si mes colistiers ne reviennent pas sur leur décision, si la décision de la convention nationale n’est pas respectée, qu’ils assument leur chantage jusqu’au bout, qu’ils soient exclus du Parti socialiste… » « Chantage » comme référence, naturellement, à la menace formulée par Marc Carballido et six autres candidats ariégeois de quitter la liste si Michel Teychenné y figurait…

L’ex-député européen reste confiant, attend que la direction du PS réagisse, et estime que « tant que les listes ne sont pas déposées le 6 février en préfecture, tout peut arriver. Mais je lance un appel à la raison ; ça fait trois semaines que je cherche à rencontrer le groupe, à discuter, et j’ai une crampe à force de tendre la main en vain ! » Quant à son avenir politique, Michel Teychenné reste « quoi qu’il arrive, socialiste. Mais je n’avalerai plus de couleuvres ! »

Selon nos sources, le « cas » ariégeois a été évoqué préalablement à la tenue du bureau national du PS mardi 12 janvier au soir. Il semblerait que la première secrétaire Martine Aubry ne soit pas prête à plier devant le coup de force midi-pyrénéen, et continue à faire pression sur Martin Malvy pour faire respecter la décision de la convention nationale. Car l’affaire met aussi en jeu son autorité sur le parti et forcément, sa crédibilité.

 



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RÉGIONALES 2010
POUR MICHEL TEYCHENNÉ, CANDIDAT PS : « UNE FATWA A ÉTÉ LANCÉE CONTRE MOI »

Dans le conflit qui oppose Michel Teychenné, investi à la troisième place de la liste PS 09 par la convention nationale du 12 décembre, à la section ariégeoise et, depuis hier, à Martin Malvy lui-même, qui ont confirmé Emile Franco sur cette même troisième place, l’ancien député européen confirme l’information que nous donnions dès hier soir (voir notre article du 11/01/10) :
« Oui, j’ai bien demandé à Martine Aubry de faire appliquer la décision votée par la convention nationale de me réintégrer sur la liste des candidats ariégeois, sur le score sans appel de 208 voix contre 20 […] En cas de refus, Marc Carballido et ses colistiers doivent être exclus du parti. »

Pourtant, malgré ce courrier pour le moins comminatoire, Michel Teychenné affirme vouloir apaiser les choses : « Je ne veux pas rajouter du désordre au désordre, l’Ariège attend autre chose que des bisbilles, et je regrette l’ampleur prise par cette affaire. » 
Sauf à parler d’une « fatwa » lancée contre lui, ce qu’il évoque par ailleurs, l’élu appaméen ne comprend pas que ce qui a été accepté il y a six ans, à savoir la réintégration de Jeanine Pascal suite à un recours, ne soit pas appliqué aujourd’hui. Et qu'on ne lui raconte pas « la gentille fable du vote des militants : « La liste présentée par Martin Malvy ce mardi ne correspond pas à ce qui a été voté par les militants ariégeois : Maryse Loubet a disparu, Christine Téqui a été rétrogradée de la quatrième à la sixième place, et on a intégré Malika Kourdoughli ! »

« Les vrais raisons de cette « crisette » sont politiques», affirme Michel Teychenné qui accuse: « Une Fatwa a été lancée contre moi par Augustin Bonrepaux, relayé par René Massat. »
La preuve? « Je suis interdit de séjour dans la vallée d’Ax, comme on a pu le voir lors de l’inauguration du centre thermoludique, pour lequel l’Europe a contribué à hauteur de un million d’euros, et alors même que j’étais député européen en exercice! […] Ils veulent me faire payer mon indépendance d’esprit et la position de rénovateur que j’assume totalement. »

Michel Teychenné décline, en vrac, quelques uns des nombreux dossiers qui l’opposent au président du conseil général :

- Absence de femmes au Conseil Général « le seul département dans ce cas »

- Problème du renouvellement des élus « toujours renvoyé à l’élection suivante »

- Élections internes ne comportant qu’un candidat

- Sossier de l’ours - « J’étais à Arbas »

- Projet d’aéroport - « Ce projet n’a aucun sens: en l’absence de TGV, il ne peut pas y avoir d’aéroport »

- Le «Non» au référendum sur l’Europe…


«Je n’ai pas à être sanctionné pour cela, c’est ce que pensent beaucoup de militants ! »

Il déplore au passage la perte de quelques cinq à six cents adhérents sur le département depuis les élections présidentielles.

Alors ce mardi, las de « demander à pouvoir dialoguer », et parce qu’il « n’a pas pu rencontrer le groupe », il a fait appel à Martine Aubry, qui lui a « promis de demander à Augustin Bonrepaux d’appliquer la décision « irrévocable » de la Convention nationale », pour régler le différend.

Suite à ce courrier, Michel Teychenné campe sur ses positions: « J’attends que Martine s’exprime », mais reste ferme: « Personne ne me mettra dehors du parti […] Je n’avalerai pas une couleuvre de plus […] S’il le faut, j’engagerai des procédures d’exclusion […] L’appel à Martine Aubry est un appel à la raison […] S’il y a refus d’appliquer la décision, des sanctions s’appliqueront, et je veillerai à ce qu’elles s’appliquent ».  Avant de conclure: « Je me battrai jusqu’au bout ! »

On le voit, le candidat débouté est particulièrement motivé, et semble bien décidé à ne pas laisser passer son tour.
Il n’empêche que cette situation ressemble de plus en plus à une impasse.

En effet, de deux choses l’une:

- Ou bien Martine Aubry réintègre Michel Teychenné, et l’on voit mal comment Marc Carballido et ses colistiers pourraient ne pas mettre leur menace de «démission» collective à exécution;

- Ou bien la patronne du PS confirme le choix de Martin Malvy, et rien n’empêchera alors le bouillant conseiller municipal appaméen de lancer les procédures d’exclusion, dont il reste persuadé qu’elles ne peuvent pas ne pas aboutir.
 

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MICHEL TEYCHENNE, ELU PS, REVENDIQUE TOUJOURS SA TROISIEME PLACE SUR LA LISTE DE MARTIN MALVY AUX PROCHAINES REGIONALES. IL A ECRIT A AUBRY.

« Je vis avec une fatwa du président du conseil général »
 
« Je me battrai jusqu'au bout. » Michel Teychenné, président du groupe de gauche à la mairie de Pamiers, « candidat en troisième position sur la liste socialiste en Ariège aux régionales », est remonté comme une horloge suisse. Au premier étage du restaurant La Bascule, hier, sur le coup de midi, il donne une conférence de presse que le microcosme et les observateurs attendent avec impatience pour les uns, appréhension pour les autres…

Sens de la formule en entrée et pilonnage en règle sans langue de bois en plat de résistance à l’endroit d’un Augustin Bonrepaux à qui Michel Teychenné a réservé les morceaux de choix. Mais les traits tirés de son visage barré par une moustache de catcheur ne sauraient dissimuler la violence du combat politique qu’il mène depuis trois semaines sur le ring des régionales. Au troisième round, sifflé dimanche soir depuis Toulouse, Martin Malvy, le président PS sortant, dans un communiqué sans équivoque, peut-être poussé par un Augustin Bonrepaux que l’on imagine opiniâtre, s’affranchit de la parole « irrévocable » de Martine Aubry en écartant de la liste PS des régionales celui qui,le temps d’une gestation, occupa les fonctions déjà lointaines de député européen.

Et au profit de qui? Au profit de « Milou » Franco, ce faux frère siamois appaméen, si embarrassant désormais, conseiller régional sortant, que l’on verrait d’un oeil condescendant depuis le bureau national du PS comme « un type de 66 ans, battu au premier tour des dernières municipales » et dont on se gausserait sous cape. « Milou » Franco, mention marginale donc, dont Michel Teychenné prétend que « son acharnement à être candidat est à la base de la problématique ». Mais pour Michel Teychenné, la vérité est ailleurs.


« Une gentille fable »


Ainsi donc, « Milou » Franco ce serait l’alibi, tout comme d’ailleurs cet argument brandi comme un certificat d’authenticité par Marc Carballido», formaté par vingt ans de communisme », pour justifier l’éviction de Michel Teychenné, ce fameux « vote démocratique des militants a été respecté, il n’y a rien à rajouter » lancé dimanche soir de façon laconique à un journaliste de « La Dépêche ». Une « gentille fable », un leurre selon M. Teychenné, pour lequel « les vraies raisons de cette « crisette », de ce psycho-drame, de cette tragi-comédie, sont politiques. Je travaille très bien avec Bel, Nayrou et Durand mais je vis avec une fatwa du président du conseil général Augustin Bonrepaux et de René Massat. Tant que ça restait au niveau du folklore, je vivais avec, mais aujourd’hui…»

Ainsi donc, Michel Teychenné révèle son « interdiction de séjour dans les vallées d’Ax » ou « sur le canton du Fossat ». En vérité, il paierait au prix fort sa différence. Entendez son « indépendance d’esprit » et son côté « rénovateur ». Une question de génération en fait. « Je soutiens la politique départementale d’Augustin Bonrepaux. C’est un bon président, mais qu’il ne s’occupe pas de la constitution de listes. […] Il faut arrêter, on n’est plus au SFIO, au temps où les notables choisissaient les candidats. Il faut arrêter avec la culture des élections internes au PS où on a un seul candidat. Stop avec la pensée unique et monolithique. »

Et l’élu socialiste de décliner selon lui les motifs qui lui vaudraient la détestation que d’aucuns qualifient de viscérale d’Augustin Bonrepaux  : « Je suis la victime collatérale de l’ours, je suis contre le projet d’aéroport, qui n’a aucun sens, j’ai voté non au référendum, je paie tout cela. » Mais Michel Teychenné  prévient : « Je n’ai pas vocation à être le martyre de service.» Stop à la maltraitance dont parlait au soir du12 décembre, lors de la convention nationale de Tours,Vincent Peillon pour justifier la décision de le réintégrer en troisième position sur la liste emmenée par Martin Malvy.

Michel Teychenné a envoyé une lettre très claire à « Martine ». Une lettre dans laquelle il insiste : « S’ils ne reviennent pas sur leur décision et si la décision du parti n’est pas respectée, je te demande qu’ils assument leur chantage jusqu’au bout et donc qu’ils soient purement et simplement exclus du Parti socialiste »

Sources : La Gazette Ariégeoise, Ariege News, La Dépêche du MIdi - 13 janvier 2010 / Photo : Ariège News

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