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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 09:53
Pamiers. Michel Teychenné en route pour l'investiture

Publié le 10/09/2013 à 03:51

Michel Teychenné veut être maire « à plein-temps »./Photo DDM JPHC

Michel Teychenné veut être maire « à plein-temps »./Photo DDM JPHC  

Le socialiste Michel Teychenné a déposé sa candidature à l’investiture PS aux municipales. Il évoque ici le mandat écoulé et les grandes lignes soutenues par la liste qu’il veut constituer.

Le processus des investitures au PS aux municipales est lancé. Vous êtes dans la course ?

Le vote est prévu pour le 10 octobre. J’ai déposé ma candidature comme je l’avais annoncé, et je confirme que je ne serai pas candidat aux élections européennes. Je suis opposé au cumul des mandats, je me l’applique. Je veux être un maire à plein-temps.


Vous venez de passer cinq ans dans l’opposition, face à André Trigano ? Vous en retirez quel enseignement ?

C’est une tâche ingrate mais passionnante parce que si l’on veut être sérieux et faire des propositions ou des critiques, il faut travailler beaucoup, c’est aussi un travail d’équipe, un bon entraînement…

Quant à André Trigano, je respecte l’homme, son histoire, son parcours, mais quand j’ai quelque chose à lui dire, je le lui dis en face.


L’enjeu des municipales c ‘est quoi cette fois ?

 Après 20 ans, cette équipe est à bout d’idées. Trop de dossiers sont en panne. Elle aura apporté ce qu’elle pouvait à Pamiers, en bien et en beaucoup moins bien. Elle est de plus en plus éloignée des problèmes de la population.


Quels sont, selon vous, les problèmes de Pamiers ?

Deux sont très liés, d’une part la dégradation du centre-ville, son abandon, de l’autre l’insécurité, les incivilités. Il est urgent d’agir par une politique forte de rénovation urbaine, de redynamisation, il faut remettre en ville de la population avec du pouvoir d’achat, et retrouver de la mixité sociale, le projet «Cœur de ville» est en panne sèche ! Sans sécurité, pas de revitalisation du centre-ville possible, et inversement. L’autre problème, c’est la circulation routière et les transports en commun. L’une est plus que difficile, l’autre est inexistant, ou si peu. Malgré la création d’emplois, Pamiers s’est appauvri. Nous avons des records de minima sociaux, et le revenu moyen le plus bas de l’agglomération !


Auriez-vous des bons point à décerner à la majorité ?

Oui, l’aide aux associations culturelles et sportives, nous l’avons d’ailleurs toujours votée. Des équipements essentiels ont été réalisés, mais nous regrettons que Pamiers, qui ne représente que la moitié des utilisateurs, doive financer la totalité des coûts alors que la communauté de communes n’apporte pas un euro ! Cela ne peut plus durer !


Quelles autres grandes ambitions pour votre programme ?

À tous les conseils municipaux, nous avons fait des propositions. Certaines ont fini par aboutir, comme l’achat du Carmel. La plupart ont été enterrées par la majorité, comme le doublement des effectifs de la police municipale. Sur les 380 salariés de la mairie, seulement six policiers municipaux ! Il ne faut pas s’étonner après qu’ils aient du mal à faire face… Autre proposition importante : créer ce qu’on appelle une société d’économie mixte, SEM, pour la rénovation du centre-ville afin d’aider financièrement et juridiquement les propriétaires à rénover leur bien, ou le faire à leur place par contrat, s’ils sont d’accord. Cette majorité le refuse. Enfin, l’eau est privatisée à Pamiers, elle coûte cher, nous demandons sa remunicipalisation pour maîtriser ce bien public. Cette majorité le refuse. Mais pour le programme, c’est beaucoup trop tôt pour en parler, il faut en faire un vrai travail collectif avec la population.


La gauche a toujours été divisée aux municipales, elle risque de l’être à nouveau, vous ne craignez pas que cela soit un handicap ?

La division est toujours un handicap, que ce soit dans son parti ou avec nos partenaires. Ce que je constate depuis cinq ans et demi, c’est que cela a beaucoup changé. Les élus du Groupe de gauche sont divers. Nous avons très bien travaillé ensemble, mais aussi avec Françoise Matricon et Jacques Arthuys, d’EE-les Verts, dans le respect de nos sensibilités. Une municipale n’est pas une élection comme les autres, le projet, les valeurs, la proximité comptent beaucoup»


Propos recueillis par JPHC

 


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