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A R C H I V E S

17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 11:28

devdurablecom

 

Les 80 hectares de Cailloup doivent-ils être labelisés bio?  Ce débat est amusant et significatif. Monsieur Quèbre a fait voter en Conseil Municipal la suppression de la taxe foncière pour les exploitants bio de Pamiers. Malheureusement : du vent, une opération de communication, puisqu’il n’y a aucun agriculteur concerné sur la commune!
 
A Cailloup, la Mairie, qui paye la taxe foncière pour les 80 hectares dont elle est propriétaire ne veut pas la labélisation en bio. C’est une fois de plus “faites ce que je dis,pas ce que je fais”.
La Mairie sombre dans le ridicule : après le zéro phyto qui ne concerne pas les cimetières et les stades, et la cantine bio qui s’approvisionne avec des produits très souvent importés d’Europe du Nord au bilan carbone éloquent, voilà que Lucien Quèbre, adjoint au Développement durable, invente le bio pas bio!
 
Il est dommage qu’à Pamiers, la majorité de droite considère le développement durable seulement comme  un support marketing, une opération de communication dans l’air du temps. L’exemple de l’Agenda 21 présenté en Conseil Municipal il y a quelques semaines est navrant :  une série de voeux pieux, vides d’actions, sans engagement chiffré, alors que les associations et participants aux commissions ont fait des propositions intéressantes. Pas de débats lors du compte rendu en assemblée générale, et pas de débats non plus en Conseil Municipal.  La démocratie participative n’est pas du goût du maire et de son adjoint. Il préfère  un simple affichage marketing. L’Agenda 21 devrait être le document de référence de la politique municipale, qui structurerait, orienterait les actions de la Mairie. Avec cette majorité, il est devenu un “gadget vert” au service de la communication municipale.
 
Michel Teychenné


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PAMIERS / L'AVENIR DE CAILLOUP SERA-T-IL BIO?

L'avenir des cultures de Cailloup passera-t-il par le bio? Rien n'est moins sûr, au regard de la réticence de plusieurs élus. Pourtant, d'aucuns défendent la nécessité d'une agriculture labelisée.

Des cocos, des vergers, de la luzerne, de l'orge et du tournesol. Voici les cultures que l'on trouve aujourd'hui sur le site de Cailloup et qui représentent 30 hectares. Des «cultures raisonnables», selon Lucien Quebre, adjoint au développement durable et à l'environnement à la Ville.

«Raisonnable»: un terme qui pour lui signifie «sans engrais ni pesticide». «On peut dire que toute la partie basse de Cailloup est bio», conclue-t-il. Point sur lequel il est rejoint par Louis Claeys, grand maître de la confrérie du coco de Pamiers: «Nous n'utilisons aucun produit chimique pour nos cultures. Autrement dit, c'est bio.» Seulement voilà, Françoise Matricon, élue Vert à la mairie, exige des garanties: «Il faut que ce soit contrôlé en permanence. Soit c'est bio, soit c'est pas bio», tranche-t-elle. Pour l'élue, l'absence de producteurs bio sur Pamiers entre directement en contradiction avec les efforts faits par la municipalité pour amener un autre mode de consommation dans les écoles: « Il y a des menus intégralement bios à la cantine de Las Parets. Mais les produits utilisés pour les confectionner viennent d'Agen! On aurait vraiment besoin d'agriculteurs installés en culture biologique».

Louis Claeys objecte que «Cailloup ne sera jamais un site de grande production agricole», et en cela rejoint Lucien Quebre: «L'objectif n'est pas de faire du commerce. Cailloup est surtout réservé aux diverses manifestations organisées par la ville.»Pour eux donc, la question de la labellisation bio «ne se pose pas», simplement parce que le site ne s'y prête pas. Mais également parce qu'obtenir une certification bio ne se fait pas si facilement. «Cela implique une démarche de longue haleine, et je ne suis pas du tout disposé à ces contraintes pour l'instant», déclare Lucien Quebre.

Pour l'heure, élus et associations se concentrent bien plutôt sur la future vigne qui devrait voir le jour sur les côteaux de Cailloup.Sous l'impulsion de Louis Claeys et ses accolytes, le projet avance, et la vigne devrait être gérée par Philippe Babin, viticulteur installé à Vira. «La Ville vient de faire défricher deux hectares pour planter 8000m2 de vigne», détaille Lucien Quebre. Là encore, elle devrait être cultivée sans engrais chimique ni pesticide. Restera au consommateur à estimer si le vin produit est bio ou non...

cailloup

Le bio, c'est quoi?


Pour être certifiée biologique, une culture doit se passer de tout produit chimique de synthèse. En revanche, il existe des engrais bio, autorisés. En outre, le mode de production doit respecter les ressources naturelles et la biodiversité du milieu.

Côté signalétique, pour les consommateurs, le nouveau label européen permet d'identifier facilement les produits bios. Il est néanmoins controversé, car répond à un cahier des charges moins exigeant que d'autres labels, comme le français «AB».

La Dépêche du Midi / 14 février 2011

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