Europe
AVEC FRANCOIS HOLLANDE, LA FRANCE EST DE RETOUR
Der Spiegel, journal sérieux en Allemagne, annonce que Angela Merkel rameute les dirigeants conservateurs européens pour qu’ils “snobent” François Hollande. Le soutien d’Angela Merkel à Nicolas Sarkozy n’est pas un scoop. Madame Merkel s’est permise d’annoncer son soutien et sa participation aux meetings du candidat Sarkozy avant même que celui-ci n’annonce sa candidature officielle... Une France affaiblie et son président velléitaire conviennent bien à la chancelière allemande. L’union sacrée des droites espagnole, allemande et britannique contre François Hollande est un signe révélateur : elles redoutent l’arrivée à la présidence française du candidat socialiste. Elles ont raison : François Hollande veut faire évoluer l’Europe, renégocier le traité de Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et engager une politique de croissance.
Au référendum sur le Traité Constitutionnel, j’avais voté “non” comme la grande majorité des Ariégeois, conscient que l’Europe ne pouvait se construire sans les peuples et qu’il fallait réorienter la politique européenne sous peine de voir les peuples européens se détourner de l’Europe. Depuis, la droite a renforcé son emprise en Europe, à la Commission, au Parlement européen. On en voit tous les jours le résultat : la politique européenne actuelle choisit la finance contre la croissance, le marché unique contre l’Europe politique et sociale. L’exemple de la Grèce en est la preuve flagrante et dramatique pour le peuple grec.
Mais Angela Merkel, David Cameron et Mariano Rajoy oublient une chose... C’est le peuple français qui choisit son président, c’est le peuple français qui lui donne mandat de mener sa politique. Les Français veulent une réorientation économique, sociale, et démocratique de l’Europe. Les engagements de François Hollande trouvent un écho favorable en Europe. Les Irlandais soumettront le traité MES au réferendum. Les Hollandais, les Belges et même le très influent président de l’Euro-groupe s’inquiètent des risques que fait courrir ce traité MES à la croissance européenne. Avec François Hollande, la France sera de retour sur la scène européenne, avec un mandat clair du peuple français.
En France, ce n’est pas Goldman Sachs ou Standard and Poors qui nomment les dirigeants politiques, et encore moins Angela, David ou Mariano. Le 22 avril et le 6 mai, il faudra le leur rappeler!
Michel Teychenné
Ancien Député Européen
Membre de l’Equipe nationale de François Hollande