Intervention de Michel Teychenné au Conseil municipal du 28 novembre
Le rapport qui nous est présenté sur l'activité de la Communauté de communes est extrêmement important pour Pamiers : un budget annuel de 16 millions d'euros alimenté à 83 % par les impôts de Pamiers et des Appaméens mérite mieux que quelques minutes dans notre Conseil municipal.
La gestion des Communautés de Communes était jusqu'à aujourd'hui opaque, peu démocratique. La nouvelle loi qui vient d'être votée a modifié cela en rendant obligatoire de flécher sur les listes municipales de 2014 les candidats aux fonctions de délégués à la Communauté de communes. Majorité et opposition seront dorénavant représentées aux conseils communautaires, ce qui créera de la transparence et renforcera le débat.
Les Communautés de communes, leurs politiques, leurs finances seront donc au centre de la campagne des municipales 2014 ; c'est une avancée démocratique majeure.
Cette nouvelle loi renforce aussi le rôle de la commune centre. Malheureusement pour Pamiers, Monsieur le Maire, vous avez cédé à la pression de quelques maires de la Communauté de communes. Pamiers ne bénéficiera pas de ce rééquilibrage démocratique, alors que nous représentons 83 % du budget et 60 % de la population. Les délégués de Pamiers - opposition et majorité confondue - ne représenteront qu'un tiers du futur Conseil communautaire. En clair, il faut deux électeurs appaméens pour avoir le poids électoral d'un électeur d'un village de la Communauté.
Du texte de la délibération 7-13 et du CD-ROM qui accompagne, je retiendrai trois informations importantes, qui ne doivent pas être passées sous silence et qui intéressent tous les électeurs Pamiers :
La forte augmentation fiscale à la CCPP
Nous avons subi par deux fois à la Communauté de communes une augmentation de 8 % des impôts, soit presque 20 % de hausse, alors qu'aucun service supplémentaire pour la population de Pamiers n'a été mis en place. Pire, le secteur “Petite enfance” a été transféré à la Communauté de communes, ce qui veut dire qu’aujourd’hui les Appaméens payent deux fois ce service avec leurs impôts.
Le développement économique: l’abandon “sine die” de Gabriélat II
On trouve au point 7-2 de votre compte rendu, au détour d'une phrase, un changement complet de votre stratégie de développement du projet Gabrielat.
Après avoir annoncé haut et fort dans la presse la création de la deuxième tranche de Gabrielat alors que la première tranche a déjà du mal à se remplir, vous dites dans ce document que le lancement des travaux de VRD se fera à la signature du compromis de vente du projet des studios cinéma, et juste dessous que « les travaux de voies ferrées seront engagés après l'officialisation de l'arrivée d'une seconde entreprise utilisatrice de l’ITE».
C'est-à-dire en clair ce que nous disons depuis des mois : le projet Gabriela II est arrêté. Vous savez comme moi que le projet de studios de cinéma n'existe plus. Le porteur du dossier est
en grande difficulté financier; même sa propre société d'architecte est en péril. Le projet était sympathique, mais absolument pas sérieux. C’est d’ailleurs , en d’autres termes moins gentils, ce qu’avait dit le Préfet de région concernant ce dossier à Toulouse-Françazal et c’est le même dossier à Pamiers…
Plus surprenant est l’arrêt du projet ITE de ferroutage. Après nous avoir là aussi claironné l’arrivée de Denjean Granulat, vous attendez maintenant une nouvelle entreprise.
Mais là l'argument utilisé ne tient pas debout. Je cite le compte rendu : « Les travaux de voies ferrées seront engagés dès l'officialisation de l'arrivée d'une seconde entreprise utilisatrice de l'ITE ». Comment voulez-vous prolonger la voie ferrée sans faire les VRD (les routes et ronds-points) pour les camions, alors que deux lignes plus haut, vous nous dites que vous ne ferez les VRD que si Granja-Cinéma signent le sous-seing privé...
Je crois qu'il serait plus sérieux et plus honnête de reconnaître que le “pôle logistique” était une grave erreur d'aménagement, que d'autres villes de la région toulousaine ont déjà créés des pôles logistiques et qu'avec la crise,notre projet n'est plus compétitif. De toute façon, il était mal placé sur une autoroute en cul-de-sac et avec une voie ferrée qui n'est pas reliée à l'Espagne pour les marchandises.
Voilà Monsieur le Maire, la réalité, elle est là, il faut bien que quelqu'un le dise!
Depuis des mois, on a attiré votre attention et celle de tous les élus de la Communauté de communes par courrier sur l’infaisabilité financière du projet Gabrielat II et sur la nécessité d'arrêter cette fuite en avant qui mettrait la Communauté de communes en quasi-faillite. Même si c'est au détour d'une phrase, je suis heureux que vous soyez revenu à la raison, même si l'ardoise est déjà lourde parce que vous ne vous avez pas écouté à temps et que des investissement inutiles ont été réalisés.
Votre deuxième priorité en matière de développement économique prête plutôt à sourire. C’est le dossier de la zone économique des Pujols. C'est un projet que vous aviez négocié avec le maire des Pujols contre son soutien à votre candidature à la Présidence de la Communauté des communes il y a cinq ans. Et même si vous avez traîné les pieds pour le réaliser; vous maintenez toujours ce projet dans les priorités et financez l'achat des terrains. Mais sur le fond, Monsieur le maire, à un jet de pierre des Pujols à Rieucros, la Communauté des Communes de Mirepoix vient de créer une zone économique. La future zone des Pujols fait doublon, les deux zones vont se concurrencer, la zone Cathé aux Pujols n’a plus sa raison d’être. Au moment où on se moque des collectivités territoriales pour des investissements inutiles, et si on lève un peu le nez de notre guidon, le projet des Pujols ne se justifie plus. Par contre, la création d'une zone d'activités à l'ouest de Pamiers serait utile et nécessaire pour revitaliser le Terrefort et pour rééquilibrer notre territoire.
Le dernier point est le grand échec de cette municipalité : la désertification, la paupérisation, l’abandon du centre-ville, que tout le monde constate et que tout le monde déplore.
C'est l'habitat indigne. Les loyers moins chers, les taudis qui attirent une population en grande difficulté en centre-ville et déséquilibre la mixité sociale. C'est votre politique de l'habitat qui a vidé le centre-ville et ses commerces. Malheureusement, les Appaméens ne
savent pas que la politique de l'habitat n’est plus une compétence de la Mairie.
Vous avez abandonné cette compétence centrale, vitale pour la ville de Pamiers, à la Communauté de communes. Et les chiffres que vous mettez dans votre rapport, Monsieur le Maire et Président de la Communauté de communes, montrent bien que les moyens ne sont pas mis pour traiter ce problème avec 1300 logements vides et plus de 500 indignes mais habités.
Le projet “Coeur de ville” est un échec cuisant. Malgré des colloques et des articles de journaux, pas un seul sac de ciment n’a été ouvert en six ans de mandat!
La politique de rénovation urbaine à Pamiers ne peut pas être traitée comme celle des villages des alentours. C'est pourtant la même politique et les mêmes critères qui s'appliquent - c'est une aberration !
Monsieur le maire-président ce compte rendu était indigeste mais très instructif…
Dans la La Dépêche du Midi AndréTrigano félicite Michel Teychenné !
extrait: "Michel Teychenné qui a même reçu les amicales félicitations du premier magistrat ! André Trigano qui grâce à l’opportune intervention de son «meilleur ennemi» a gagné en un jour une substantielle augmentation de subvention départementale pour la future salle multisports : «Aujourd’hui le conseil général vient de nous apprendre qu’il augmentait sa subvention de 110 000 euros !"
Une bonne nouvelle mais qui ne règle pas l'ardoise de 500 000 euros qui concerne la location des autres gymnases de Pamiers utilisés par le Conseil Général...mais une avancée quand même!
Michel Teychenné
Publié le 29/11/2013 à 08:45, Mis à jour le 29/11/2013 à 09:25 | 1
conseil municipal
Les 34 dossiers sont passés comme une lettre à La Poste./Photo DDM X.O
L’avant dernier conseil municipal de la mandature a été bâché en un peu plus d’une heure. Entre l’achat d’une balayeuse à 168 000 euros et une tentative de réquisitoire, on a expédié les affaires courantes.
Ceux qui, hier soir, étaient venus assister au dernier conseil municipal de l’année sont repartis avec la frustration de ceux qui attendaient d’y voir peut-être plus clair sur les futures échéances électorales qui se profilent à l’horizon…Point d’annonce en vérité. Ce conseil devait se résumer en un long tunnel de délibérations votées à la quasi-unanimité. Y compris d’ailleurs celle qui aurait pu marquer un point d’achoppement, à savoir la fameuse délibération portant sur la mise à disposition gratuite de la future salle multisports au bénéfice du conseil général. Celle la-même qui fut retoquée la veille par le leader du groupe de Gauche. (voir notre édition du 28 novembre ). Un Michel Teychenné qui a même reçu les amicales félicitations du premier magistrat ! André Trigano qui grâce à l’opportune intervention de son «meilleur ennemi» a gagner en un jour une substantielle augmentation de subvention départementale pour la future salle multisports : «Aujourd’hui le conseil général vient de nous apprendre qu’il augmentait sa subvention de 110 000 euros ! Ce qui nous fait au total 260 000 euros. C’est une bonne nouvelle !» s’amusa l’édile. Un maire imperturbable et plongé dans un savant mutisme lorsque le ciel des débats s’osbcurcit un temps alors que Gérard Legrand effleura le bilan d’activités de la communauté de communes du pays de Pamiers. Le premier adjoint proposa alors naïvement aux élus de tous bords de s’en remettre à la lecture ultérieure d’un CDROM, et qu’il suffirait donc à l’affaire.
Réquisitoire de campagne électorale
C’était mal connaître le sparring partner attitré du maire, Michel Teychenné qui lui, prit le temps de l’analyse du disque de silice. L’opposant socialiste se lança alors dans un réquisitoire de campagne électorale, contre la politique de la majorité, prouvant au passage qu’il ne se résoudra en rien à être l’arbre qui cache le «Fauré», celui-là même désigné par les militants socialistes pour mener la joute finale des prochaines municipales. Michel Teychenné dénonça «l’échec de la politique de développement économique et l’abandon «sine die» de Gabriélat II», son pôle logistique et ses illusoires studios de cinéma, d’abord. Et ce procureur de poursuivreson dépeçage méthodique et forcément accablant du bilan triganiste en évoquant «le grand échec de cette municipalité : la désertification, la paupérisation, l’abandon du centre-ville».
Le maire lâcha alors un «Vous êtes en campagne ?» qui fit tomber à plat la tentative de déstabilisation. Si le maire André Trigano n’offrit finalement aucune prise à l’adversité, il parvint même à accélérer le vote des délibérations avec un délicieux «C’est ça la démocratie ! Je sens que ça commence à tourner normalement !» Et ce dernier de mettre un terme à l’avant dernier conseil de la mandature. Son point presse ce samedi matin, à 9 h00, à la mairie,contrairement à la séance d’hier soir, pourrait faire sensation... Du calme... à la tempête !
X.O