ÉCO-TERRE. Le TGV Bordeaux-Toulouse n'est a priori pas une priorité du ministre délégué au Budget. L'ex-député socialiste du Lot-et-Garonne Jérôme Cahuzac s'interroge en effet sur l'intérêt de prolonger certaines lignes au delà de Bordeaux.
Si la nouvelle ravit les opposants au projet, elle laisse sans voix, pour l'heure, le président, socialiste aussi, du conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, qui a fait de cette ligne un de ses grands chevaux de bataille.
Ce projet LGV «ne tient pas la route, c'est de la folie à l'état pur», indique pour sa part le porte-parole de la coordination anti-LGV en Lot-et-Garonne. Lequel trouvera certainement des relais parmi les écologistes midi-pyrénéens, pourtant membres de la majorité régionale de Martin Malvy.
Europe Ecologie-les Verts à Toulouse partage avec Jérôme Cahuzac l'idée selon laquelle «la modernisation des lignes» existantes est la seule solution réaliste pour un «aménagement du territoire pour le plus grand nombre à un moindre coût».
Restent toutefois à Martin Malvy quelques raisons de ne pas désespérer. Le ministre n'a pas précisé quelles lignes, à son sens, ne méritaient pas d'être financées. Sinon que ce seraient celles ne permettant qu'un «gain de temps marginal».
Or, la LGV jusqu'à Matabiau mettrait Toulouse à 3h10 de la capitale quand il en faut deux et demi de plus à l'heure actuelle. Il y a des gains plus marginaux que celui-là.
En tout cas, ces dernières contrariétés ne risquent pas d'accélérer la réalisation du projet dont les éventuels horizons ne sont plus envisagés qu'après 2020.
GLv.
Le TGV à Matabiau, un jour ? Photo: Reuters