Le 17 janvier 2013 en Conseil municipal:
“Les élus de gauche ne font pas partie, Monsieur le Maire, de ceux qui parlent “ de cinéma de votre part”, pour la bonne et simple raison que nous ne connaissons pas “ la réalité” de ce dossier que par la presse ariégeoise et haut-garonnaise. Ce dossier a déjà défrayé la chronique toulousaine et créé des vagues, et de nombreuses polémiques sur son manque de sérieux. D’ailleurs Martin Malvy a eu des mots assez durs à son sujet.
Je suis comme Saint-Thomas, je crois que ce que je vois, et pour l’instant je n’ai vu que des articles de presse.”
Le 5 septembre 2013 : interview dans la Voix du midi et la Dépêche du Midi
«Concernant ce dossier, je suis dans l’attente, indique le maire de Pamiers André Trigano. Je n’ai pas de nouvelles de Bruno Granja depuis un mois et demi, ce qui commence à devenir un peu curieux. Mais je sais qu’il devait se mettre en contact avec des Américains pour réunir les fonds nécessaires au montage financier de ce projet». Son opposant à Pamiers, Michel Teychenné (PS) est bien plus pessimiste: «Tout cela ressemble à un coup de com de M.Granja, après son échec cinglant à Toulouse»..... Le profil de Bruno Granja l’inquiète: «Plusieurs sociétés de M. Granja ont été mises en redressement judiciaire; pourtant, ce monsieur souhaite toujours acquérir 23 hectares sur la zone Gabriélat II pour 4,6 millions d’euros. Le sous seing privé devait être signé en mai, avec un dépôt de 5 % soit environ 250 000 euros. Visiblement, M.Granja n’a pas pu rassembler ces fonds malgré ses engagements». Mais Michel Teychenné s’inquiète d’avoir déjà vu «notre Communauté des communes investir 700 000 euros sur ces terrains à la demande de M. Granja pour renforcer l’alimentation électrique. Je crains que l’on ait mis la charrue devant les boeufs…» «S’il elle ne sert pas à Bruno Granja, cette alimentation électrique servira à quelqu’un d’autres», ne désespère par André Trigano à la différence d’un Michel Teychenné se rappelant d’un précédent: «Nous avons été déjà échaudés sur le même genre de dossier. Un promoteur en « logistique » devait acheter 12 hectares de terrain pour y construire un grand complexe de transport, en échange de la construction d’un embranchement ferroviaire par la Communauté des communes. Résultat : l’embranchement ferroviaire a bien été construit… mais ne dessert que des champs de maïs, et le promoteur à disparu… Un coût de deux millions d’euros pour la collectivité!»
Le 28 novembre 2013 en Conseil municipal
“C'est-à-dire en clair ce que nous disons depuis des mois : le projet Gabriela II est arrêté. Vous savez comme moi que le projet de studios de cinéma n'existe plus. Le porteur du dossier est en grande difficulté financier; même sa propre société d'architecte est en péril. Le projet était sympathique, mais absolument pas sérieux. C’est d’ailleurs , en d’autres termes moins gentils, ce qu’avait dit le Préfet de région concernant ce dossier à Toulouse-Françazal et c’est le même dossier à Pamiers… “
Michel Teychenné
1 décembre 2013 - 13h45Nos dossiers
Le maire de Pamiers, André Trigano, donne le clap de fin au projet de studios de cinéma soutenu par l’architecte toulousain Bruno Granja.
Toute l'année : Le feuilleton Hollywood/Garonne nous tient en haleine... Mais pas de Happy end dans ce dossier.
Par Pascal Pallas Dans une interview publiée dans l’édition ariégeoise de La Dépêche du Midi ce 1er décembre, le maire de Pamiers André Trigano a annoncé qu’il en était terminé du projet de création de studios de cinéma dans sa commune.
« On s’est fait berné», reconnaît le maire et ancien chef d’entreprise, par ailleurs candidat à sa réélection en mars prochain.
En janvier 2013, André Trigano avait accepté de donner sa chance au projet de Bruno Granja, architecte de Cugnaux, alors non retenu par l’Etat dans le cadre de l’appel d’offres ouvert pour la reconversion de la base aérienne de Francazal.
Depuis alors un an, Bruno Granja portait un projet de création de 16 studios de cinéma à implanter sur plusieurs hectares de l’ancienne base.
Assurant qu’il avait le soutien de la firme américaine Raleigh, et largement soutenu par plusieurs relais locaux à l’instar du président du CESER Jean-Louis Chauzy et de La Dépêche du Midi, il avait finalement déposé en préfecture un projet dénué de partenaires, de financements et de crédibilité, comme Voix du Midi l’avait annoncé depuis de longs mois.
Pamiers a subi, s’il on en juge des propos d’André Trigano, la même mystification que l’agglomération toulousaine.
En dépit des sérieuses réserves émises par la gauche municipale et son leader Michel Teychenné, la commune appaméenne a voulu longtemps croire en ce projet qui, déjà à Toulouse, ne résistait à aucune analyse économique sérieuse.
Selon Michel Teychenné, Bruno Granja n’a même pas été en mesure de verser le dépôt 5%, soit 250 000 euros, réclamé par André Trigano au mois de mai, dans le cadre de la signature d’un sous-seing privé préalable à l’acquisition de 23 hectares sur la zone Gabriélat II pour 4,6 millions d’euros.