Conseil municipal
Publié le 29/06/2013
Retour sur deux heures de conseil municipal jeudi soir durant lequel l’opposition socialiste a dominé les débats sans être véritablement contestée.
Jeudi soir Roger Ribaute pensait jouer sa partition sur le règlement intérieur du personnel enseignant et administratif sans fausse note. D’autant que le 19 avril dernier, le texte présenté aux élus jeudi, avait eu l’aval du personnel lors du conseil pédagogique.
Las ! C’est mal connaître Michel Teychenné et Bernadette Subra qui en chœur ont entonné le couplet dissonant d’une jurisprudence bordelaise portant sur les vacances scolaires. En point de mire, l’article 16 du règlement : «Les enseignants bénéficient de la durée des vacances scolaires en référence aux congés annuels appliqués au personnel de l’inspection de l’Inspection Académique».
«C’est faux !» tranchera le leader PS de l’opposition municipale avec l’assurance tranquille de celui qui a trouvé la faille juridique. «Par extension ça voudrait dire que les fonctionnaires de mairie pourraient bénéficier des vacances scolaires. (..)Ton règlement, mon cher Roger, tu le reportes et tu le retravailles.» Première grenade dégoupillée dans le jardin encore en jachère du conservatoire. Moment de flottement dans les rangs de la majorité, malaise perceptible chez certains et montée d’adrénaline garantie pour Roger Ribaute excédé par l’intervention légitime de l’empêcheur de réglementer en rond. Bernadette Subra ira de sa pugnacité de prétoire pour annihiler les dernières et vaines tentatives d’explications pour convaincre l’opposition. «Alors que fait-on ?» interviendra André Trigano avec le calme déconcertant d’un arbitre de chaise à Roland Garros. La majorité votera comme un seul homme et l’opposition refusera d’y participer.
De l'esprit communautaire…
Autre sujet sensible voire controversé, la future composition du conseil communautaire, qui prévoit la baisse du nombre de délégués de la ville de Pamiers à la Communauté des Communes du Pays de Pamiers.
L’occasion là aussi pour Michel Teychenné et Jacques Arthuys de signifier au premier magistrat leur divergence sur le sujet. «Il y a une sous représentation de la ville de Pamiers. La loi donne 45 % de représentation vous vous accommodez de 35 % c’est inadmissible. C’est un déni de démocratie, un choix de clientélisme, un club d’élus. Vous diminuez artificiellement le nombre de délégués de la Ville de Pamiers à la Communauté des Communes du Pays de Pamiers ! Un délégué pour 654 habitants pour Pamiers, contre seulement un délégué pour 351 habitants dans le reste de la Communauté de commune… Alors que 80 % des ressources de la CCPP viennent de Pamiers ville et de ses habitants qui représentent 58 % de la population de la CCPP…»
Jacques Arthuys, le Vert, soulignera quant à lui «l’absence d’esprit communautaire dans ses attributions de vice-présidences. Les communautés de communes n’ont pas été créées pour multiplier les instances de représentation et de décision, mais pour simplifier notre «mille-feuille» administratif français.»
Le maire de Pamiers essaiera de calmer les ardeurs adverses par «ce n’est que consultatif, c’est un vœu pieu !»
Réponse du tac-au-tac du leader PS de l’opposition : «Quand il y a validation, ce n’est pas un vœu pieu.»
Et Michel Teychenné d’enfoncer le clou sans être une seule fois repris sur ses chiffres : «Ce qui n’est pas acceptable c’est l’annonce du maire président d’avoir 15 vice-présidents, soit un de plus qu’aujourd’hui, avec les indemnités de fonctions qui vont avec. Actuellement en cumulé c’est 2 millions 650 euros d’indemnités pour les élus alors que l’investissement pour la rénovation du centre-ville sur votre dernier mandat c’est tout juste à 2 millions d’euros.»
X. O