Pamiers
LE PLAN DE L'OPPOSITION POUR RÉTABLIR LES FINANCES DE LA VILLE
En bon éleveur équin, Michel Teychenné sait qu'on ne trouve pas 1,5 million d'euros sous le sabot d'un cheval. Avec son équipe, le leader de l'opposition « Pamiers au cœur » se fait pourtant fort d'apporter des solutions à l'équation budgétaire appaméenne.
Équation que la majorité municipale a déjà expliqué vouloir résoudre par une hausse des impôts de 5 %, un coup de rabot à la fois sur les indemnités des élus et les subventions aux associations de 5%, et le non-remplacement de départs en retraite parmi le personnel municipal (La Gazette du 14 novembre). Des décisions qui ont poussé Michel Teychenné et Bernadette Subra à présenter un « plan d'urgence, pour que la promesse de tous les candidats – hors FN - de ne pas diminuer les subventions des associations soit respectée ».
L'action est à triple détente : elle commence par une baisse « de 30 % » des indemnités d'élus, soit une économie annuelle d'environ 50 000 euros, "beaucoup plus que les 8 000 euros du plan du maire".
Deuxième corde à l'arc, « la récupération des sommes dues par le Conseil général pour l'utilisation des gymnases municipaux par les collégiens ». Un sujet déjà abordé par M. Teychenné il y a un an, chiffrant « l'ardoise » à « 500 000 euros dus sur 10 ans, et un minimum légal à récupérer de 150 000 euros sur les trois dernières années, plus 50 000 euros par an à partir de l'an prochain ».
La troisième économie concerne la Fiesta, « qu’organiserait un an sur deux. Ça permettrait à cet événement de trouve une nouvelle dynamique, et d'économiser 90 000 euros par an. »
L'enveloppe ainsi dégagée – « 190 000 euros au moins » – irait « au maintien des subventions aux associations, au renforcement du budget du Service culturel notoirement insuffisant... et, en fonction des sommes récupérées auprès du. Conseil général, à une première tranche de travaux sur le Carmel ! »
Plus largement, Michel Teychenné enfourche un de ses chevaux de bataille favoris, à. savoir les relations budgétaires entre la Ville et la Communauté de communes (CCPP). « "Il y a une overdose fiscale chez les Appaméens, surtout depuis que la taxe professionnelle a disparu », dénonce l'opposant municipal, demandant un transfert de charges vers la CCPP : « mutualisation de l'Office de tourisme à l'échelle intercommunale, voire même fusion avec l'OT de Saverdun – on économiserait 200 000 euros; retour- de la Piscine à la CCPP – ce n'est pas aux Appaméens seuls de payer les 600 000 euros de déficit annuel ».
Ces 800 000 euros seraient absorbés par l'intercommunalité via «une réduction de 3 % du budget de fonctionnement, et la conservation de 40 % du budget d'action sociale par la Communauté de communes ». Quant aux 500 000 euros restants, « Pamiers au cœur » les trouve d'une part via « le non-renouvellement de départs en retraite, 8 agents en moyenne par an, soit 300 000 euros d'économies » ; et sur une réduction du fonctionnement quotidien : « Le label Quali-Ville ne sert à rien et coûte 10 000 euros par an; on résilie le contrat pour une pseudo banque d'images qui ne sert à rien, 12 000 euros ; on réduit les frais de photocopie à 20 000'euros contre la somme exorbitante de 85 000. euros; on réduit le nombre d'études,100 000 à 120 000 euros par an; on diminue les coûts de communication, en particulier du journal municipal, très cher – 30 000 euros... »
L'ensemble de ces propositions sera remis officiellement au maire ce vendredi. 28 novembre, quelques heures avant un Conseil municipal qui doit entre autres étudier diverses affaires financières.
La Gazette Ariégeoise / 28 novembre 2014