Suite à la profanation du monument aux morts : j'ai personnellement joint hier Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants. Voici sa réaction:
"Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, a appris avec consternation la profanation du monument aux morts de Pamiers, dans l’Ariège. Cet acte lâche, odieux et insensé est un outrage intolérable à tous les soldats qui se sont battus pour la France. Ceux qui firent le sacrifice de leur vie pour servir leur pays ont aujourd’hui droit au plus profond respect. Le ministre souhaite que les auteurs soient poursuivis."
(Communiqué du ministère des Anciens combattants)
Publié le 25/07/2013 à 03:49, Mis à jour le 25/07/2013 à 07:44 | 10
Dans la nuit de mardi à mercredi
Le monument commémoratif a été l'objet d'un acte de vandalisme anonyme. /Photo DDM X. O
Le monument aux morts situé avenue Général-Leclerc a été la cible d’un acte de vandalisme dans la nuit de mardi à mercredi. Pour autant, aucune plainte n’a été déposée.
Consternation hier matin dans les rangs des anciens combattants, mais aussi en ville. Ces derniers ont découvert l’acte d’un anonyme qui d’un coup de marqueur a profané le monument aux morts. Sur la plaque de marbre blanc, s’étire dans un minimalisme solennel : «La ville de Pamiers à ses enfants morts pour la France». «La France» a été raturée d’un geste que l’on devine rageur mais déterminé, surplombée d’un «Rien !!!»... «à ses enfants morts pour rien», comme si le ou les auteurs voulaient signifier un regret sur fond de nostalgie plus qu’une posture anarchiste ou pacifiste.
«Un acte grave et odieux»
L’acte, s’il n’a pas été revendiqué, a suscité de vives réactions tour à tour consternées, d’incompréhension voire d’affliction et de colère pour dénoncer une dégradation portant atteinte à un bien public, symbole de la nation. Le premier à sortir de la tranchée des contestataires fut Michel Teychenné, élu d’opposition du groupe de gauche, qui par le biais d’un coup de fil à la rédaction, tonna sans sommations : «Je condamne fermement la profanation du monument aux morts de Pamiers. C’est un acte grave et odieux : respecter la mémoire des morts pour la France, c’est respecter leur combat pour la liberté, pour les valeurs de la République. Sans eux, sans leur sacrifice, qu’en serait-il de notre pays, de notre nation ?»
«Je suis ulcéré au plus haut point !»
Alain Fauré, le député dont on connaît le franc-parler, pilonne à son tour : «Je suis ulcéré au plus haut point ; c’est un acte lâche, stupide et facile que je condamne avec la plus grande fermeté. C’est un acte blessant et offensant pour la mémoire de celles et ceux qui sont tombés pour notre pays et je pense notamment aux jeunes militaires qui récemment ont perdu leur vie pour défendre notre drapeau. Je n’arrive même pas à comprendre ce qui se passe dans la tête de ceux qui commettent de tels actes, ça dépasse l’entendement.»
Du côté des associations d’anciens combattants, on laisse passer la colère pour réagir à froid. Demain selon toute vraisemblance.
Pas de plainte déposée
Les faits se sont probablement passés dans la nuit de mardi à mercredi, à l’abri des regards et le ou les auteurs n’ont pas laissé de trace, l’acte restant isolé et anonyme n’a pas été revendiqué.
La police, saisie hier matin par Michel Astier, président du comité de liaison des anciens combattants du canton de Pamiers, est allée faire des vérifications au monument de la Résistance situé au cimetière Saint-Jean. R.A.S.
Pour l’heure, aucune plainte n’a été déposée, même pas par la ville de Pamiers qui n’a pas réagi.
À la veille de la célébration du centenaire de la guerre de 14-18, cet acte de vandalisme a une résonance toute particulière.
Le code pénal punit aujourd’hui ce type de faits d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.