Vendredi 30 octobre est la date limite du dépôt des candidatures internes au Parti socialiste pour figurer sur la liste pour les élections régionales de mars prochain. L'objectif selon le secrétaire fédéral Marc Carballido est clair : « Il faut passer quatre élus en Ariège ». D'où l'importance des quatre premiers noms. En tête pas de surprise, Carballido, vice-président du conseil régional, sortant, se présente pour conduire la liste. Il est donc candidat à la candidature et n'a pour l'heure aucun challenger à ce poste. Les places numéro 2 et 4 reviennent, dans le respect de la parité, à des femmes. « Pour l'heure, je n'ai pas reçu leurs candidatures », reconnaît Marc Carballido. Mais il ne fait guère de doute qu'une autre sortante, Rolande Sassano, président de la Chambre de métiers de l'Ariège, postule à nouveau en deuxième position.
Reste donc la troisième place. Le troisième homme. Alors là, les couteaux sont de sortie. Revue des troupes, et, en premier lieu du côté de la Basse-Ariège où les deux conseillers municipaux d'opposition de Pamiers, Milou Franco et Michel Teychenné, revendiquent chacun la place. Le premier est conseiller régional sortant, le deuxième est ancien député européen. Ils expliquent d'une même voix que Pamiers et son arrondissement doivent être représentés dans cette élection: « Nous serons donc candidats à l'investiture; ce sera aux camarades socialistes de l'Ariège, à Martin Malvy de trancher. Nous avons d'une part un sortant qui a fait ses preuves et qui est investi de la légitimité, d'autre part un autre candidat dont les compétences sont reconnues et qui marque une volonté de renouvellement. De toute façon l'essentiel c'est qu'à la sortie il y ait un conseiller régional qui soit issu à gauche de la Basse-Ariège. Il n'y a aucun problème d'égo entre nous deux, de tout cela les gens en ont marre! »
Cela pourrait être simple, mais voilà, ailleurs dans le département, d'autres voix se font entendre. Ainsi celle du trublion lavelanétien Kamel Chibli, pas tout à fait remis de son infortune au sein du bureau national du PS (Ségolène lui avait demandé de l'y remplacer, mais la direction du parti a refusé). Il confirme donc: « Oui je suis candidat à la candidature, à une place éligible. J'ai envoyé ma lettre. Les négociations peuvent débuter. » Plus au sud, du côté des vallées d'Ax, c'est une autre lettre qui est partie et son auteur le confirme : Pierre Peyrone, maire d'Ax souhaite également obtenir un billet pour Toulouse. Soutenu par certains « poids lourds » de la politique départementale, lui aussi se verrait bien en troisième homme. Et quand nous en parlons à Marc Carballido, il lâche laconiquement : « Il y a également d'autres noms.» Ce qui commence à faire beaucoup pour un seul troisième siège.
D'autant que, traditionnellement, en Ariège, la liste PS était une liste d'union avec les autres partis de gauche. Pour l'heure, rien ne permet d'affirmer que les communistes (auxquels la quatrième place revenait avec Josée Souque) s'allieront aux socialistes. Le secrétaire Jean-Pierre Icre entretient le suspense pour l'instant. Idem pour les radicaux de gauche. Si une alliance régionale est négociée, on voit mal comment elle ne concernerait pas l'Ariège. Bref, Carballido, vendredi, aura entre les mains un paquet de lettres qu'il va bien falloir décacheter pour mieux trancher ensuite.
La Dépêche du Midi
Jean-Christophe Thomas / 26 octobre 2009