«Avec nous! Contre la fermeture d'une classe dans notre RPI, classe surchargée à plus de 32 élèves et mort programmée du monde rural! »
C'est ce qui était écrit sur le papier distribué aux automobilistes ce samedi matin au rond-point du Vernet d'Ariège.
Encore une fois comme le précisait le maire de la commune, Michel Grasa, les habitants des communes du Vernet et de Bonnac ont été obligés de manifester leur mécontentement contre la fermeture annoncée d'une classe.
Parents, grands-parents et élus se sont donc retrouvés au rond-point, bien décidés à se faire entendre. «Une fois de plus nous sommes obligés de manifester, dira le maire du Vernet contre cette fermeture injuste. L'Académie ne veut rien savoir, malgré nos 140 élèves inscrits. Nous continuerons. Aujourd'hui, nous sommes là, demain, s'il le faut nous irons plus loin. Nous ne sommes pas des vandales, notre manifestation se passera de la meilleure des façons, en toute convivialité et sans agressivité. D'ailleurs, ce que je regrette aujourd'hui c'est d'embêter les gens qui partent en week-end, mais ils comprendront»
Effectivement, la manifestation s'est déroulée dans la simplicité. Les automobilistes ont bien compris et ont pris le temps de ralentir et d'écouter les intervenants, solidaires avec la cause.
«C'est important d'être là aujourd'hui, dira André Montané, conseiller général, parce que je crois que lorsque l'on défend la ruralité, il faut défendre ce qui fait la force de notre ruralité, c'est à dire le service public. Le service public dont je parle, c'est la Poste, l'école. L'école, c'est comme la Mairie, poursuit-il. C'est un point fort de notre laïcité, c'est un point fort de la vie rurale. L'enseignement doit pouvoir être dispensé autant que faire ce peut, lorsque les effectifs sont là, ce qui est ici le cas pour le RPI Bonnac-Le Vernet. Il faut sauvegarder la proximité de l'enseignement. Nous avons des jeunes âgés de 3 à 9, 10 ans qui sont scolarisés. Les faire lever à 6 heures du matin, leur faire prendre le bus pour aller dans une école loin de chez eux et rentrer tard le soir, ce n'est pas respecter leur rythme de vie. Il faut respecter le rythme de vie, respecter les enseignants, ce n'est pas dans des classes de 30 à 35 élèves que l'on arrive à faire de la pédagogie comme on peut le faire dans des classes de 20 à 25 élèves»
«Une fermeture de classe c'est vraiment dommage, poursuivra Marie-France Vilaplana, conseillère générale et maire de Benagues. J'espère que l'on aboutira. Nous sommes tous concernés»
«Je soutiens le RPI de Bonnac-Le Vernet contre cette fermeture d'école qui est absurde puisque l'on arrive aujourd'hui à l'effectif normal et même dépassé, renchérira Guy Bouché, maire du Carlaret. Ce serait bien que nous soyons entendus»
Entendus, tous l'auront été ce matin, élus, parents, enfants présents eux aussi sur les lieux pour revendiquer ce qu'ils estiment être leur droit.
Ils souhaitent désormais pouvoir obtenir gain de cause auprès de l'Académie.