Hier place de la République, un moment d'intense émotion, d'unité, de recueillement, et beaucoup de tristesse.
# Nous sommes Charlie
Publié le 09/01/2015 à 03:47, Mis à jour le 09/01/2015 à 07:52
Fusillade à Charlie Hebdo - Pamiers (09)
Programmé à la dernière minute, le rassemblement appaméen destiné à dénoncer le terrible attentat commis à l'encontre du journal «Charlie Hebdo» a réuni plus de 900 personnes hier place de la République.
De l'émotion, des visages hagards et plein de tristesse, quelles larmes même. Le rassemblement organisé hier en fin d'après-midi place de la République a soudé les Appaméens, venus exprimer leur soutien au journal satirique «Charlie Hebdo» victime d'un terrible attentat la veille. Au total, plus de 900 personnes d'entre eux. Des politiques, des responsables associatifs mais aussi beaucoup d'anonymes encore choqués par les images diffusées sur les écrans de télévision. «Je n'en ai presque pas dormi de la nuit», avoue Raymond à demi-mot.
Dans la foule serrée dans l'allée centrale, beaucoup ont pris le temps d'imprimer le fameux message «Je Suis Charlie» sur des feuilles A4. D'autres n'ont pas hésité à venir munis de cierges ou de simples bougies. Corinne, elle, n'a pas fait les choses à moitié. Vêtue d'un manteau surmonté d'un long débardeur, elle dévoile un message lourd de sens. Au verso de cet apparat, on peut y lire «Oui à la liberté d'expression, non à l'expression des armes». Un hommage au dessinateur Cabu, qu'elle a connu le temps d'une rencontre. «Je l'avais croisé une fois au Canard Enchaîné lorsque j'étais lycéenne à Paris. Je n'arrive pas encore à réaliser ce qui vient de se passer. J'en ai gros sur le cœur.».
Sous ces formes d'expressions différentes, se mêlent toutes les générations. Du simple retraité au jeune adulte encore étudiant. Inscrites en BTS au Castella, Caroline et Laura se sont fait un devoir de venir à ce rassemblement improvisé. Une façon pour les deux jeunes citoyennes de rappeler les fondamentaux de la liberté d'expression. «Il faut que nous puissions garder l'esprit ouvert. Chacun a sa vision des choses et a le droit de les exprimer». De son côté, Michèle reste soucieuse. Craignant, qu'au-delà du terrible massacre, les amalgames ne se fassent trop rapidement entre terrorisme et islam. «Je pense que c'est déjà fait malheureusement. Ce sont des actes qui causent du tort à leur religion et qui détruisent l'islam.»
150 soldats du 1er RCP à Paris
Le 1er RCP monte à Paris ! Près de 150 hommes ariégeois ont été appelés en renfort pour prêter main-forte aux forces de l'ordre dans le cadre du renforcement du plan Vigipirate en Ile-de-France. Formés à de tels dispositifs, les Chasseurs Parachutistes effectuent régulièrement des missions temporaires équivalentes dans l'Hexagone. La dernière en date remontant au mois de décembre, où des soldats étaient venus renforcer les effectifs franciliens. Partis ce jeudi en début de matinée, les militaires devaient être opérationnels dès leur arrivée dans la capitale, programmée en cours de journée. «La durée de leur mission reste pour l'heure indéterminée. Ils auront nécessairement besoin de temps pour pouvoir rétablir une certaine confiance auprès de la population», précise le lieutenant Florence Clapié, en charge de la communication des chasseurs parachutistes.