Trêve de plaisanterie quand le numéro 1 de « Pamiers au cœur, le renouveau » confie le « 16 pages » de son programme à la presse.
Un programme « basé sur douze grands travaux, douze chantiers pour le renouveau de Pamiers" qui ont été détaillés avec les colistiers présents, Dominique Mourlane, Jacques Arthuys, Carmen Barthez et Dominique Castagné ; mais, auparavant, le candidat a voulu revenir "sur le bilan de l’équipe en place auquel nous consacrons deux pages ».
Et Michel Teychenné avance « des chiffres officiels qui parlent d’eux-mêmes » : le détail financier (taxes locales, dépenses d’équipement, charges de personnel, % de foyers fiscaux imposables et revenu fiscal de référence moyen par foyer) des 24 communes de l’intercommunalité appaméenne. « Je n’invente rien, les sources sont officielles et accessibles sur les sites finances et impôts du gouvernement, mais Pamiers est, malheureusement, la champion de la pression fiscale, avec une taxe locale par habitant de 776 euros, des dépenses d’équipements de 326 euros par habitant, des charges de personnel de 690 euros par habitant… et un revenu fiscal moyen annuel de 17.546 euros par foyer, alors qu’il est de 25.044 euros aux Pujols, de 22.264 euros à Saint-Jean-du-Falga ou de 22.489 euros à Villeneuve-du-Paréage. C’est à Pamiers que sont imposés le plus lourdement les ménages les plus modestes ! »
Un constat qui pousse « à l’existence d’une liste Front national à ces élections, à mettre au bilan de l’équipe Trigano (…) le FN étant le symptôme d’une ville qui ne va pas bien, d’une ville qui s’appauvrit et se divise ». Alors, « sans être Chicago, Pamiers a besoin de renouveau ! »
Un renouveau qui passe, selon Michel Teychenné, par les fameux douze chantiers. La rénovation du centre-ville en premier lieu, « avec la création d’une SEM, une société d’économie mixte, un outil efficace qui serait le guichet unique pour les porteurs de projets car seul un partenariat public/privé pourra engager efficacement la réhabilitation du centre-ville. Une rénovation qui passe par un retour d’une population qui a les moyens de vivre et de faire vivre le tissu commercial du cœur de Pamiers, voilà le deuxième chantier ».
Une logique qui passe par la construction de « l’éco-quartier du centre » qui accueillera 200 logements, « dans un espace de 10.000 m², une réserve foncière qui servira à favoriser le retour de cette population de classe moyenne ».
Troisième grand dossier, « le cœur de ville retrouvé et rendu à ses habitants, en y créant un espace de vie ». La place de la République serait ainsi rendue aux piétons, « nous ferons une halle sur le parking des Trois-pigeons, sans supprimer de places de stationnement mais en aménageant un marché de plein air dédié aux producteurs locaux et aux circuits courts », explique Dominique Mourlane.
250 emplois dans le village de l’habitat et de l’éco-construction
Quatrième chapitre, la sécurité et la tranquillité. Une lutte contre les incivilités qui passe par la multiplication par deux des effectifs de la police municipale, « qui ne comptent aujourd’hui que six fonctionnaires », dont les missions seront élargies et renforcées, en partenariat avec la police nationale.
Lutter contre la précarité énergétique, en offrant aux familles les plus modestes, « les premiers mètres cubes d’eau vitaux gratuits » et surtout, enjeu de ce cinquième chantier, la gestion du service de l’eau que Michel Teychenné, en cas de « prise de la mairie », replacera en régie municipale, « car il n’y a aucune raison que le groupe Véolia continue à engraisser ses actionnaires sur le dos des Appaméens ! » La chose a le mérite d’être claire… « du moins pour nous, car si je connais la position d’André Trigano à laquelle je m’oppose mais que je respecte, j’attends d’un autre qu’il se décide vraiment ! »
Si le sixième et du huitième au douzième grands chantiers, « Pamiers au cœur, le renouveau » présente ses ambitions pour la culture (le carmel, ses 2.000 m² de bâtiments et 3.000 m² de jardins suspendus, comme pôle central), l’amélioration de la circulation et le désenclavement du centre-ville, la fonctionnalité du stationnement en ville, la création de maisons de quartier, l’aménagement du parc de Cailloup et, enfin, l’aménagement de la place Milliane et la valorisation du patrimoine et des canaux… c’est sur l’originalité du « point 7 » que Michel Teychenné insiste.
La création de 250 emplois à Gabriélat. « L’emploi est au cœur de nos objectifs, rappelle-t-il, et plutôt que s’acharner à créer une Gabriélat 2 qui, faute de moyens financiers, est à l’arrêt, concentrons-nous sur Gabriélat 1, créée il y a dix ans et qui est à moitié vide.
C’est elle qui sera au cœur du projet innovant et unique dans la région, que sera le « village de l’éco-habitat, de la rénovation et de l’éco-construction ».
Un concept tout droit copié sur celui du « village auto » voulu par André Trigano, « il eut alors une idée excellente, tous le reconnaissent, alors pourquoi ne pas s’en inspirer ? », glisse sourire aux lèvres un Michel Teychenné qui annonce 250 emplois à la clé. Et aux détracteurs qui avanceront à coup sûr, que l’implantation de PME, PMI et entreprises artisanales sur le site seront majoritairement des transferts d’emplois plus que de réelles embauches, le candidat approuve. Mais en assurant dans la foulée, « que l’activité appelle l’activité, l’emploi appelle l’emploi… à terme, ce sera un succès pour l’emploi mais aussi pour notre volonté de développement durable avec des constructions productrices d’énergies renouvelables, comme le photovoltaïque. Ce site sera un exemple de transition énergétique » .
Et quand il parle de transition, Michel Teychenné espère bien qu’elle ne se limitera pas là.
Mercredi 12 mars, à 19 heures, au bar « l’Etrier », rue Gabriel-Péri, réunion sur la thématique « sport » (ouverte à tous).
Mardi 18 mars, réunion publique à 20 heures, à la salle du Jeu-du-mail.