Michel Teychenné et Bernadette Subra, les élus de «Pamiers au cœur», veulent dans ce printemps pluvieux, offrir un rayon de soleil : une proposition pour la création d'un poumon vert en centre-ville, au parc public de l'Évêché. Il faut dire qu'au-delà de la proposition elle-même, elle est aussi le fruit d'un projet partagé avec les élus de la majorité. On est donc là dans l'entente cordiale ! «Nous avons proposé au maire et à l'adjointe à la culture d'ouvrir le parc de l'Évêché, en partenariat avec ce dernier, et de créer une liaison piétonne et cyclable entre Loumet le Castella, par le parc» explique M.Teychenné. André Trigano, et Monseigneur Eychenne ont dit «banco», l'affaire est donc sur les rails. Plus critique quoique satisfait, Michel Teychenné est revenu sur a fusion des com/com de Pamiers et Saverdun, et l'éloignement du champ de vision du projet d'agglomération. «Tout ça pour ça - s'étonne-t-il - le projet de grande agglomération a été un échec cuisant pour ceux qui l'ont défendu ! Je me félicite qu'avec beaucoup d'élus de basse-Ariège nous avons dépassé les clivages politiciens et soutenu la fusion à taille humaine avec Saverdun. Il faut maintenant veiller au succès de ce projet auquel nous participerons activement ! On est revenu à la raison !»
C'est Bernadette Subra qui ouvrait ensuite un autre dossier, qui chagrine les élus de Pamiers au cœur, celui du contrat de ville dont ils déplorent les 18 mois d'études supplémentaires imposés par l'État : «Ce sont autant de temps perdu. Pour l'instant ajoute-t-elle - le contrat de ville se limite à du papier et des promesses verbales de millions virtuels ! «Bernadette Subra interpelle en fait l'État auquel elle reproche de «taper en touche après 2017 ! Que vaudra tout cela après les élections présidentielles ?» La conseillère de «Pamiers au cœur» a également plaidé pour un élargissement de la zone d'exonération fiscale dont bénéficient les commerces en centre-ville, trop restreinte selon ses vœux et qui pénalise ceux qui sont situés en situation limitrophe !
«Heureusement que nous sommes là !»
Enfin, Bernadette Subra évoquait les problèmes de sécurité de l'aire urbaine de Pamiers, prenant acte que l'insécurité locale «préoccupe tout particulièrement Mme le Procureur» déplorant a contrario l'optimisme dont le maire preuve à ce sujet. Solution : une augmentation des patrouilles pédestres de la police nationale, et un renforcement des effectifs de la police municipale. Laquelle continue à souffrir selon Bernadette Subra, «d'un problème de management, les témoignages du personnel étant éloquents en ce qui concerne ce service».
En conclusion, Michel Teychenné, déplorant en ce qui concerne les oppositions municipales «le peu d'interventions de la liste «Pamiers-Ensemble» de M.Fauré», ne pouvait s'empêcher, comme il le fait en conseil, d'égratigner le FN : un parti réduit au conseil à une élue «qui vote avec la droite» alors que M.Deléglise s'est pour sa part, rallié. Il se réjouissait donc «qu'il ne reste que les élus de Pamiers au cœur pour faire vivre le débat démocratique au conseil municipal et faire des propositions».
ET SI LE JARDIN DE L'ÉVÊCHÉ S'OUVRAIT AU PUBLIC?
Pamiers au Coeur veut un poumon vert en ville
Les conseillers municipaux du groupe Pamiers au Cœur, Michel Teychenné et Bernadette Subra, ont balayé l’actualité appaméenne, entre propositions, satisfactions et inquiétudes.
Avec pour commencer une proposition qui semble avoir fait consensus : « Nous avons proposé que le parc de l’Évêché de Pamiers (où ne réside plus l’évêque depuis son déménagement en ville – NDLR) soit ouvert au public, indique M. Teychenné. Cela permettrait une ouverture piéton/vélo entre le centre et le quartier de Loumet, avec en plus un intérêt patrimonial lié à ces jardins créés au Moyen-âge et réaménagés au XVIIIe siècle. » Le conseiller municipal indique avoir convaincu le maire André Trigano et l’adjointe Ginette Foti-Rousseau, avec l’accord de Mgrr Eychenne. « Reste à finaliser juridiquement le projet, qui offrirait un poumon vert au centre-ville. »
Satisfaction donc, tout comme sur le dossier des fusions d’intercommunalité : on se souvient que Pamiers au Cœur s’était opposé à l’idée d’une agglo Foix-Pamiers. La solution retenue d’une fusion Pamiers-Saverdun va très bien aux conseillers de ce groupe minoritaire : « Nous avons dépassé les clivages politiques pour faire le choix de la proximité et du bassin de vie, relève Michel Teychenné. Reste à nourrir le projet, à bâtir les mutualisations nécessaires, à trouver les équilibres budgétaires et une certaine égalité fiscale. Nous souhaitons qu’à la rentrée, tout soit sur la table. Mais pour nous, le dossier est réglé, même s'il reviendra sur le devant de la scène en 2020; c'est le choix de la Préfecture... »
Ça râle en revanche du côté du Contrat de ville , « vu qu'on nous impose de nouvelles études et qu'on se demandera ce qui se passera après 2017 ». Bernadette Subra relève aussi que « nous étions prêts à concrétiser un dossier pour la Gloriette avec l'OPH, mais ça a été retoqué car Pamiers n'a pas encore d'étude globale... »
Pamiers au Cœur demande par ailleurs à la Municipalité de solliciter l’extension des exonérations fiscales dont bénéficient les commerces du périmètre prioritaire aux établissements situés sur les places Sainte-Hélène et Milliane.
Le point noir du moment reste pour Pamiers au Coeur la question de la sécurité publique : « En CLSPD, le Procureur nous indique que la moitié des appels au Parquet émanent du Commissariat de Pamiers, et ça n’a rien à voir avec la taille de la ville, pointe Mme Subra. Il y a par ailleurs un problème de management de la police municipale, qui est aussi en sous-effectif. Il faudrait 12 personnels au lieu des 9 actuels. Enfin, nous souhaitons que la Police nationale renoue avec davantage de patrouilles pédestres en centre-ville. »