Mes agresseurs sont condamnés à trois mois de prison avec sursis, à un an de mise à l’épreuve, à payer les frais de justice et à me verser solidairement 2 400 euros en provision, dans l’attente de l’expertise médicale ordonnée par le tribunal. Ils ont aussi l’interdiction de me rencontrer, par mesure de protection.
Ils auraient pu me tuer. Je remercie les personnes qui sont intervenues : à trois contre un, je n'avais aucune chance.
Mes agresseurs n'auraient jamais dû avoir la carte du PS. Ils ont tous les trois un lourd passé judiciaire. Ceux qui les ont fait venir à la section de Pamiers au mois de mars ont une responsabilité morale dans cette affaire.
Je suis satisfait du verdict, et de l'interdiction faite à mes agresseurs de me rencontrer. S’ils font appel, ils prennent le risque de voir leur peine aggravée.
Depuis six mois que dure cette procédure, ces Messieurs tiennent le haut du pavé à la section socialiste de Pamiers et à la Fédération, ce qui fait régner un climat très pénible, très malsain. Les militants de Pamiers attendaient cette décision pour retrouver enfin le calme.
Je regrette que les responsables de la fédération PS, Marc Carballido, Jean-Christophe Bonrepaux et Kamel Chibli, n'aient toujours pas demandé au Bureau National du PS des sanctions contre ces individus et n'aient pas voulu prendre des mesures destinées à les éloigner de la section de Pamiers pendant la procédure, comme je l'ai plusieurs fois demandé.
J'ai, à titre personnel, saisi les instances nationales pour obtenir l’exclusion de mes trois agresseurs. Ils n'ont rien à faire au PS. Les militants ariégeois, que je connais bien, n'ont rien à voir avec ces gens. Il faut le dire clairement : nous n'avons pas les mêmes valeurs!
Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Je suis heureux de tourner cette triste page, qui donne une très mauvaise image de la politique. Mon engagement socialiste reste intact, mon envie de travailler pour Pamiers et l'Ariège reste entière.
Je remercie tous ceux et celles, extrêmement nombreux et de tous horizons, qui pendant cette dure période m'ont apporté leur soutien et leur amitié. Je remercie particulièrement Lionel Jospin et Bertrand Delanoë, Pierre Izard, Jean Glavany, Pierre Cohen, tous les députés européens socialistes par la voix de Catherine Trautmann, bien sûr Vincent Peillon et mes amis de la motion E, Henri Nayrou, Jean-Pierre Bel, Bernard Soula, et André Trigano pour sa cordialité dans ces moments.
Michel Teychenné
DANS LA PRESSE
LIBERATION TOULOUSE - 20/11/2010
LA DEPECHE DU MIDI - 20/11/2010
ARIEGE NEWS - VIDEO + ARTICLE - 19/11/2010
Michel Teychenné a obtenu gain de cause dans le procès qui l'opposait à trois jeunes militants du PS. Ils ont été condamnés à de la prison avec sursis.
Capture d'écran du blog de Michel Teychenné à la suite de son agression
« Mes agresseurs n'auraient jamais dû avoir la carte du PS. Ils ont tous les trois un lourd passé judiciaire. Ceux qui les ont fait venir à la section de Pamiers au mois de mars ont une responsabilité morale dans cette affaire. » Même s'il se dit «satisfait» de la décision de justice qui vient d'être rendue, l'élu socialiste ouvertement gay de l'Ariège, Michel Teychenné, prouve sur son blog que l'agression à son encontre est intervenue dans un débat de haute tension politique locale.
Rappel des faits. En mai dernier, Michel Teychenné publie sur son blog une photo choc, le visage tuméfié, et raconte avoir été battu par trois «soi disant camarades» socialistes, à l'issue d'une réunion dans la section du parti à Pamiers (lire notre article). Les blessures ont entraîné une ITT de trois jours. Un procès mouvementé vient d'avoir lieu, et le verdict est sans ambiguïté: les trois agresseurs ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, à un an de mise à l'épreuve, à payer des frais de justice ainsi qu'à lui verser 2.400 euros en provision dans l'attente d'une expertise médicale.
Climat « malsain »
L'élu ouvertement gay, qui dénonçait auparavant une «mise à l'écart» du parti «motivée par l'homophobie» et a été exclu des listes pour les élections régionales (lire notre article), dénonce le «climat très pénible, très malsain» qui règne dans la section du PS depuis les six mois qu'ont duré cette procédure, «ces messieurs (les condamnés, NDLR) tiennent le haut du pavé».
Aujourd'hui, l'élu se dit «satisfait du verdict, et de l'interdiction faite à mes agresseurs de me rencontrer. S'ils font appel, ils prennent le risque de voir leur peine aggravée.» Il reproche aux responsables de la fédération PS de ne pas avoir écarté les militants inculpés durant le temps de la procédure. Cependant, dans un reportage vidéo d'AriegeNews.com, l'un d'eux explique que, la justice ayant parlé, le Bureau national du parti socialiste serait saisi pour prendre des sanctions envers eux.
TETU.FR - 23 novembre 2010