
Le mardi 2 mars à Pamiers, bon débat sur les enjeux du tourisme et du développement durable. Une belle salle, une centaine de participants et un débat amical, respectueux des différences, mais où les convergences étaient nombreuses. Beaucoup de questions et d'interventions de la salle. J'ai insisté sur trois points fondamentaux :
1) Le tourisme est une activité économique majeure pour l'Ariège, mais il ne peut s’agir d’une mono activité. Le tourisme doit s'insérer dans la ruralité et être complémentaire de l'agriculture, accepté par les populations. Il ne remplacera pas l'industrie.
2) Le tourisme doit se professionnaliser. Il existe un besoin de formation et de maîtrise du développement au niveau local.
3) Enfin, il faut sortir de la logique strictement immobilière, comme celle du CAPI qui a accumulé les erreurs financières commises en soutenant des porteurs de projet pas sérieux : faillite sur Guzet et au Carla-Bayle ou encore développement de projets immobiliers démesurés et dangereux comme le projet de 900 villas avec golf de Lézat, heureusement abandonné par la nouvelle municipalité. Sans oublier le projet fumeux d'un nouvel aéroport en Basse-Ariège, alors que nulle part en Europe on ne crée un nouvel aéroport s'il n'est pas connecté à une ligne TGV... et que la priorité pour Midi-Pyrénées, c'est la création de lignes TGV, non le déménagement de Blagnac qui n'est pas saturé.
Le tourisme est une activité sérieuse, difficile, qui ne doit plus être pensée comme il y a 40 ans avec des opérations immobilières déconnectées du marché et du terrain. Le CAPI a 40 ans de retard... et beaucoup de dégâts à son actif.
Parmi les exemples à suivre : les 1000 lits diffus du Canton de La-Bastide-de-Sérou, ou encore les projets portés par le PNR.
Le développement durable est un enjeu majeur pour lutter contre le changement climatique : la dernière tempête, malheureusement, l’a bien montré. Pour le tourisme notamment de montagne, un réchauffement de simplement 2 °C, c'est une saison de ski réduite d'un tiers pour les stations les plus hautes, et la fin des stations de moyenne altitude : des données à intégrer dès à présent.
L’écologie et le tourisme sont donc non seulement compatibles, mais intimement liés.
Michel Teychenné