
Pamiers
ÉCRAN NOIR POUR
LE PROJET DE CINÉMA MULTIPLEX
Entrevues du Maire et de Michel Teychenné
Pamiers
CLAP DE FIN POUR
LE MULTIPLEX AU CHANDELET
Le projet Cinéma Multiplex est refusé par la Commission nationale. Rien d'étonnant puisque déjà la Commission départementale s'y était opposée. Ce Multiplex était surdimensionné pour notre département, économiquement non viable. Et pour Pamiers, il sonnait la fermeture du cinéma en centre-ville malgré des promesses de circonstances.
Nous regrettons qu'aucune commission municipale n'ait été consultée sur ce projet, comme pour l'autre projet de cinéma proposé par M. Sannac d'ailleurs. Cette fois-ci, le maire ne pourra pas s'en prendre à d'autres élus du département pour se justifier. C'est son échec personnel, son projet n'était pas sérieux. Déjà, le choix d'implantation à Milliane était impossible puisque l'Esplanade de Milliane est classée et protégée depuis 1948 ! Quant au Chandelet, c'était un choix par défaut, pour le même projet bancal et irréaliste. La Mairie a perdu deux ans avec ce Multiplex imaginaire!
Comme les élus de l'opposition, l'État aussi s'opposait à cette implantation, préférant un projet de cinéma multi-salles moderne en centre-ville, conforme aux engagements du Contrat de Ville et au projet de revitalisation urbaine. Dès le prochain conseil municipal, nous ferons des propositions concrètes pour que Pamiers ait enfin un cinéma digne de la première ville du département. Il y a urgence maintenant !
Michel Teychennné et Bernadette Subra
Pamiers - Conseil municipal du 19 déc. 2018
TROU BUDGÉTAIRE ET MAIRE VINDICATIF
Lors du conseil municipal de fin d'année, devant l'agressivité du maire envers les élus de l'opposition, et devant son incapacité à entendre nos propositions constructives ou simplement à répondre de façon sérieuse à nos questions, nous avons quitté la séance, décidés a ne plus supporter les invectives et les comportements d'un maire autocrate qui ne respecte ni la loi ni les personnes. Ce mandat est vraiment le mandat de trop. Pamiers en paie le prix !
Michel Teychenné
PLUS
Hier soir, les élus ont dû voter un avenant au budget primitif 2018. En effet, ils avaient oublié 500 000 euros de charges dans la section de fonctionnement.
«Après les mauvaises habitudes, nous allons reprendre le bon chemin. Le budget était sincère mais pas exact». C'est ainsi que Gérard Legrand, l'adjoint chargé des finances a débuté le conseil municipal, hier soir. Un conseil qui se tenait en présence d'une représentante des finances publiques. «Il n'y a pas eu de choses graves, mais énormément d'erreurs», concédait André Trigano, le maire, peu après.
Au final, le conseil a oublié de compter 500 000 euros de charges dans la section fonctionnement du budget. Sommés par les services de l'État de rétablir cette erreur, les élus ont dû rééquilibrer le budget et le revoter. «Nous avons pris sur d‘autres chapitres», expliquait Gérard Legrand. L'erreur se produit depuis des années. En fait, la ville oublie de reporter les charges d'un exercice à l'autre. «En 2014, la chambre régionale des comptes avait déjà pointé ce problème, mais on a continué», a déploré Michel Teychenné.
Dans le budget 2018, il y avait aussi des erreurs d'écriture en section investissements. Juste des erreurs de case, mais elles ont dû également être corrigées.
Pour remédier à ces problèmes récurrents (il avait déjà fallu revoter le compte administratif à cause d'une mauvaise délibération), la ville cherche toujours un directeur financier. La prospection reste pour l'instant infructueuse. En attendant, les élus ont décidé de confier les finances à deux spécialistes de la communauté de communes. Ce sont eux qui ont déjà permis de remettre en ordre les finances.
Toujours sur les finances, Michel Teychenné et André Trigano ont eu un échange sur la communauté de communes. L'opposant de gauche rappelait que Pamiers, ville la plus pauvre (si on prend le revenu par habitant), payait pour les autres. «La solidarité va toujours dans le même sens», indiquait-il arguant du fait que les autres communes profitent de tous les avantages alors que leurs habitants payent moins d'impôts. Il suggérait d'associer celles qui ont les moyens aux efforts budgétaires.
«C'est vrai Pamiers paye beaucoup pour les autres villes voisines, mais du temps où nous avions la taxe professionnelle, nous avions les moyens. Nous sommes équipées comme une ville de 30 000 habitants, c‘est dommage que les autres n'en profitent pas. Les enfants de ces communes ont le droit d'avoir les mêmes avantages. Et même si c'est coûteux pour la ville, je ne le regrette pas», répondait le maire. Le sujet revenait lors du dossier concernant le conservatoire, le maire avouait alors qu'il était très difficile de «faire comprendre à Marette, Calléja et Combres» qu'il fallait participer à l'effort.
Une des oppositions claque la porte
À Pamiers, l'approche des fêtes de fin d'année et la sonnerie du Nadalet n'adoucit pas les mœurs. Loin s'en faut. Hier soir, au conseil municipal, les débats ont été particulièrement rudes, voir parfois agressifs entre le groupe Pamiers au cœur (Teychenné) et la majorité. À tel point que Bernadette Subra quittait le conseil au bout du 3e point. Le ton montait à nouveau quand Michel Teychenné demandait l'ajournement de quatre délibérations au motif qu'elles n'avaient pas été présentées en commission. Puis il quittait la séance à la suite du refus du maire de changer une délibération. Au final, il revenait, ayant oublié qu'il devait poser une question sur l'ehpad du Bariol à la fin du conseil.
Pamiers
LE MAIRE FAIT DU CINÉMA
Mise au point de Michel Teychenné :
Pour l'instant, le dossier Multiplex de Pamiers est instruit en Commission Nationale du Cinéma. Des études complémentaires ont été demandées par la CNC. On saura fin décembre si dossier est accepté, Il est quand même curieux que le maire de Pamiers ait enterré publiquement ce projet dans la presse avant la fin de la procédure...
En janvier, une fois la décision connue, il sera temps de tirer les leçons de ce qui s'est passé, si jamais le projet est refusé. Quant à Foix, la Préfecture ne peut pas monopoliser la plus grande partie de l'offre culturelle du département avec la Scène Nationale, et maintenant un projet de Multiplex. Pamiers doit enfin avoir un cinéma digne de la plus grande ville de l'Ariège.
PLUS :
Le maire, André Trigano, et un de ses opposants, Michel Teychenné, réagissent à l'annonce du maire de Foix d'entamer des études sur la faisabilité d'un multiplex sur la cité comtale.
Autant dire que les déclarations de Norbert Meler ne sont pas passées inaperçues hier matin, à Pamiers. L'idée du maire de Foix de créer un multiplex sur la cité comtale (voir la Dépêche d'hier), alors que celui de Pamiers a du plomb dans l'aile, a provoqué des réactions épidermiques ancestrales. Héritées du temps où les comtes de Foix essayaient de mettre la main sur la ville des évêques.
Si certains pensaient que le maire, comme en 2014 avec l'agglo (idée d'ailleurs lancée par le même Norbert Meler), allait surfer sur la vague. Pas du tout. André Trigano a indiqué, hier, qu'il se rendrait à l'invitation du maire de Foix pour discuter du projet. «Il n'y a pas de problème, je l'écouterai. J'ai beaucoup d'estime pour le maire de Foix», a-t-il souligné.
Le maire de Pamiers reste fidèle à sa déclaration : «Jamais je n'irai à l'encontre d'un projet d'un maire. Si Foix arrive à créer un multiplex tant mieux, si cela ne se fait pas tant pis. Mais je ne bloquerai pas le projet», insiste-t-il rappelant au passage qu'un ou plusieurs maires ont fait échouer le sien en CDAC. Et André Trigano de conclure : «Ils vont faire des études. Nous cela fait quatre ans qu'on en fait. Je leur souhaite que cela aboutisse avant le bicentenaire de 1914».
Le maire refusant d'endosser le costume, Michel Teychenné, lui, n'hésite pas : «La ville préfecture ne peut pas monopoliser la plus grande partie de l'offre culturelle du département avec la scène nationale, et maintenant un projet de multiplex. Pamiers doit enfin avoir un cinéma digne de la grande ville de l'Ariège».
Néanmoins, l'opposant rappelle que «pour l'instant, le dossier multiplex de Pamiers est instruit en commission nationale. Des études complémentaires ont été demandées». La décision devrait être connue fin décembre. «Il est quand même curieux que le maire de Pamiers ait enterré publiquement ce projet dans la presse avant la fin de la procédure», tacle l'élu.
La Basse-Ariège est la plus grande décharge de « déchets inertes » en milieux aquatiques de France. Tel est le triste constat de la réunion du 22 novembre.
Depuis 2009, l'extraction de granulats a explosé en Basse-Ariège, passant de 1,2 million de tonnes par an à 4,5 millions de tonnes par an. Plus de 3 millions de tonnes par an peuvent être exportées hors du département, ce qui est normalement interdit par la loi, chaque département devant être autosuffisant en matière de granulats.
Les quatre plus importants carriers de Midi-Pyrénées tous filières de groupes internationaux ont profité d'un « Schéma départemental des carrières » particulièrement laxiste et dérogatoire à la loi, mais voté par les élus, ainsi que de la modification des PLU des communes de Saverdun et Montaut : un joli cadeau pour surexploiter et défigurer notre territoire de la Basse-Ariège.
Plus de 900 hectares de terres agricoles sont ainsi condamnés à la destruction, ce qui signifie 19 trous d'eau dans l'avenir. Et il faudra aussi remblayer 300 hectares avec des gravats.
En effet, afin de gagner sur les deux tableaux, les carriers peuvent enfouir 14 millions de tonnes de déchets dits « inertes » – principalement des gravats de déconstruction qui sont autorisés à l'enfouissement à ce jour. Déjà la pollution apparaît, car les déchets regorgent de polluants, d'aluminium et de fer, d'hydrocarbures, etc. Ces déchets peu poreux se comportent aussi comme un mur pour la nappe, qui est ainsi détournée.
C'est ce constat qu'ont pu présenter, expliquer et commenter les trois intervenants qui se sont exprimés lors de la réunion publique de ce jeudi 22 novembre à Pamiers.
Michel Teychenné a fait l'historique du plan départemental des gravières. Il a rappelé les autorisations dérogatoires accordées en 2009 aux carriers par le préfet , la révision du plan départemental des gravières en 2014, et le protocole d'accord sur le contrôle des déchets enfouis dans les gravières. Ce protocole, signé par l'État, le Conseil départemental et la Chambre d'agriculture, entérine de fait le scandale écologique de l'enfouissement massif des déchets dans la nappe phréatique.
Un point très positif a été rappelé: l'interpellation du ministre de l'Environnement par le député Michel LARIVE, pour demander un moratoire sur l'enfouissement des déchets.
Henri Delrieu du Chabot, dans une présentation très pédagogique et argumentée a démontré point par point les risques, et les dégâts constatés sur la plus grande nappe phréatique de l'Ariège –notre plus grande réserve d'eau potable, loin devant les barrages et autres réserves de surface. Il a aussi rappelé les actions en justice contre les graviers, qui ont abouti notamment devant le Conseil d'État.
Jean-Louis Bertrand, président de APROVA, s'est lui attaché à présenter la problématique particulière de Saverdun et de la gravière Denjean actuellement remblayée par des déchets.
Henri Delrieu et Michel Teychenné ont pointé le faible retour économique de ces gravières pour la Basse-Ariège, tant sur le plan de l'emploi local que sur le plan de la fiscalité locale , loin du désastre écologique que représente cette concentration d'exploitation sur notre territoire.
Dans le cadre des nouvelles responsabilités des Communautés de communes en matière d'environnement et de gestion de l'eau, il a été décidé de sensibiliser plus fortement les maires, les conseillers municipaux et les conseillers communautaires de la Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées, pour leur demander d'agir au plus vite pour arrêter ce désastre.
Michel Teychenné :
« LA MAIRIE PÉDALE À CÔTÉ DU VÉLO... »
Dans un récent article concernant l'absence d'une piste cyclable rue Saint- Vincent et sur le Cours Rambaud, Monsieur Cotte, au nom de la Mairie, propose avec une innocence effarante aux cyclistes de « partager la route » avec les voitures, ou le trottoir avec les promeneurs ! Après les fausses pistes cyclables en peinture dessinées de-ci de-là sur les chaussées de Pamiers, la Municipalité invente la piste cyclable invisible ! Monsieur Cotte, dans l'aménagement du Cours Rambaud, vous avez oublié non seulement les cyclistes, mais aussi les promeneurs, en détruisant des arbres qui donnaient une ombre appréciée en été pour les remplacer par une mini-palmeraie un brin ridicule.
Malheureusement, il y a pire. Dans le nouvel aménagement de l'avenue Saint-Jean, c'est le trottoir qui a été oublié : la piste cyclable en pente raide occupe tout le trottoir. Elle est dangereuse pour les cyclistes, qui se pensent en sécurité dans la descente, et pour les promeneurs qui, pour marcher, ont le choix entre la chaussée et la piste cyclable. Enfin, pour couronner le tout, l'escalier de la place Milliane débouche sur... la piste cyclable !
La Mairie doit enfin prendre conscience que les circulations douces, piétonnes et vélo doivent être identifiées et protégées des voitures pour pouvoir se développer. Monsieur Cotte, votre concept municipal de « partager la route » est juste bon à cacher l'incompétence collective de la municipalité en matière d'aménagement urbain, depuis des décennies.
Michel Teychenné et Bernadette Subra
Conseillers municipaux
Pamiers
Conseil municipal du 16 novembre
LE MAIRE MIS EN MINORITE
PAR DEUX FOIS !
Texte de la motion que j'ai défendue hier au nom de l'opposition et votée à l'unanimité du Conseil municipal moins deux abstentions :
Depuis que les familles de l'EHPAD du Bariol ont reçu un courrier de M. Viguier, directeur du CHIVA, qualifiant d'insupportable pour les finances du CHIVA la présence d'une infirmière de nuit au Bariol, la population de Pamiers s'est mobilisée : 2024 signatures ont été recueillies dans une pétition portée par le Collectif des familles des résidents.
Il y a au Bariol 130 résidents permanents, dont environ 85 % relèvent de GIR 1 ou 2.
L'annonce de la suppression du poste d' infirmière de nuit à l'EHPAD du Bariol est une aberration au moment où la Ministre de la Santé annonce de son côté la systématisation de la présence d'une infirmière de nuit dans tous les EHPAD comme objectif du gouvernement.
Malheureusement en France, seulement 22 % des EHPAD publics ont une infirmière de nuit, de sorte que le retard à rattraper est important. L'EHPAD du Bariol n'est donc pas une anomalie, mais bien dans la norme des objectifs de la ministre.
Quant au projet de mutualisation d'une infirmière de nuit proposé par la direction du CHIVA à partir de janvier prochain, il est tout simplement inacceptable. Cette infirmière serait d'astreinte, elle répondrait aux appels de 5 à 6 EHPAD, soit environ 450 personnes âgées, et sur un rayon de 40 km ! Cette proposition mutualise la pénurie.
Il est temps que le Conseil municipal de Pamiers prenne une position claire sur ce dossier. Nous proposons au Conseil municipal la motion suivante avec mise au vote immédiate :
« Le Conseil municipal de Pamiers apporte son soutien entier aux familles des résidents du Bariol et demande à la direction du CHIVA le maintien du poste d'infirmier-e de nuit à l'EHPAD de Pamiers-le Bariol. Le Conseil municipal refuse le projet de mutualisation du poste d'infirmier-e qui acterait une baisse de la qualité de soins pour nos anciens dépendants et une régression grave de leur surveillance nocturne. »
PLUS :
Les élus appaméens ont décidé de soutenir les familles des résidents de l'ehpad du Bariol pour sauver le poste d'infirmier de nuit sur l'établissement.
Ils n'étaient pas d'accord sur la méthode. Mais sur le fond tous sont unanimes. Il faut conserver le poste d'infirmier de nuit à l'ehpad du Bariol. Les familles des résidents présentes, hier soir, au conseil municipal, ont pu constater l'engagement des élus pour cette cause.
En janvier dernier, le directeur du Chiva a écrit aux familles des 130 résidents pour les informer que le poste allait être supprimé pour des raisons budgétaires. Selon la loi, il n'est pas obligatoire dans les ehpad. Aussitôt, c'est la levée de boucliers. Chez les soignants mais aussi dans les familles. À la suite des recommandations de la ministre de la Santé, la direction du Chiva décide d‘une mutualisation du poste entre plusieurs ehpad. Aujourd'hui ce n'est plus le cas selon Gérard Legrand, qui siège au conseil de surveillance du Chiva. Le Chiva veut créer une unité de soins de longue durée à Saint-Jean-de-Verges. «Une demi-mesure» pour Gérard Legrand. Et selon lui, le directeur aurait promis que le poste serait maintenu tant que ce service n'a pas vu le jour.
Fidèle à sa culture, Michel Teychenné appuyé par l'autre groupe de gauche a proposé de voter une motion. Le maire, lui fidèle à une culture différente, a proposé d'écrire à la ministre de la Santé et d'aller directement la voir.
Au final, la majorité des élus présents (sauf Gérard Legrand et André Trigano) ont voté la motion. Elle demande au directeur le maintien du poste et refuse la mutualisation.
André Trigano, lui, écrira à la ministre pour l'informer de la situation et ira la voir pour plaider la cause des familles. Il a par ailleurs incité l'ensemble des conseillers à écrire à la ministre. «C'est la meilleure méthode. Une motion ne sera pas remarquée. Ils en reçoivent des milliers», a souligné le maire.
Enfin, Gérard Legrand a promis de faire tout ce qu'il pouvait pour que le poste ne soit pas supprimé.
Le retour de Gérard Bauza
La rumeur courait depuis plusieurs mois sur la ville. Son retour a été officialisé hier à la suite d'une question de Michel Teychenné. Gérard Bauza, l'ancien directeur général des services revient. Le 1er mars selon nos informations.
Michel Teychenné a accusé le maire de le faire rentrer à son cabinet et d'y avoir ainsi quatre postes alors que la taille de la ville n'en permet qu'un. «Vous lancez la campagne très tôt. Payez-le sur les fonds de campagne et pas sur ceux de la mairie», lui a-t-il lancé. Le maire a répondu qu'il ne rentrait pas au cabinet. Cabinet qui ne compte d'ailleurs qu'un seul poste. «Monsieur Bauza revient avec une mission bien précise», a-t-il indiqué.
Repères
Le chiffre : 5 000 Euros > De dépassement. Le maire voulait économiser 5 000 euros en réduisant le nombre de spectacles pour éviter un dépassement du budget de la culture. Les élus en ont décidé autrement.
Le groupe d'action Pamiers l'Insoumise organise une réunion publique d'information sur les gravières jeudi prochain, à 20 h 30, salle de Trémèges.
Les membres de la France insoumise sont actuellement très actifs sur Pamiers et ses environs. Ils s'emparent de thèmes comme la santé, la citoyenneté. Et maintenant ils s‘attaquent à l'environnement. Jeudi, Le LFI groupe d‘action Pamiers l'insoumise organise une réunion publique sur les gravières, à 20 h 30, à la salle Trémèges. Le ton est donné par l'intitulé de la conférence : «Gravières en basse Ariège danger !». La conférence sera animée par Henri Delrieu, de l'association le Chabot et par Jean-Louis Bertrand également du Chabot et ancien maire de Saverdun. Ainsi que Michel Teychenné, qui a travaillé sur le plan départemental. C'est l'opposant appaméen, ex-militant du parti socialiste, qui a rejoint le groupe de Pamiers de la France insoumise, qui a proposé de s'emparer de ce sujet. Hier soir, ce dernier a également demandé au président de la communauté de communes d'organiser une commission sur les gravières.
«Depuis 2009, l'extraction de granulats a explosé en basse-Ariège, passant de 1, 2 million de tonnes par an à 4, 5 millions de tonnes par an. Ce qui permet à l'Ariège d'exporter ainsi chaque année 3 millions de tonnes, notamment sur Toulouse», soulignent les insoumis.
Or la France Insoumise rappelle que la règle est que chaque département doit être autosuffisant en matière de granulats.
Mais pour les opposants aux gravières, cette politique a des conséquences sur l'environnement. «Plus de 900 hectares de terres agricoles sont ainsi condamnés à la destruction», souligne le comité.
Second problème : le remblaiement. Actuellement, les carriers remblaient les hectares de carrière avec des gravats. «Ils peuvent enfouir 14 millions de tonnes de déchets dits inertes principalement des gravats de déconstruction. Déjà la pollution apparaît car les déchets regorgement de polluants, d'aluminium et de fer, d'hydrocarbure…», dénoncent-ils. Pour le Chabot, cette politique a aussi pour conséquence de changer le cours de la nappe phréatique. ( voir encadré). Le député insoumis Michel Larive avait suite à sa rencontre avec des riverains en février demandé un moratoire sur cette pratique.
D'où l'urgence pour eux d'agir.
Denjean : réexamen du dossier
Plusieurs habitants de Saverdun ont saisi le conseil d'État pour demander l'annulation de l'autorisation d'exploitation accordée à Denjean Granulats. Ils pointent les carences de l'étude d'impact. Dans sa réponse de février, le conseil considère comme fondée la constatation des associations en observant qu'il demeure dans ce dossier des présomptions concernant la pollution de l'eau. Il indique par ailleurs que ce n'est pas parce qu'une autorisation est légale qu'elle est suffisamment restrictive. En conséquence, le rapporteur a conclu à l'annulation de l'arrêté de la cour administrative d'appel de Bordeaux qui traitait du recours, et a conclu au renvoi devant ladite cour pour un examen plus précis du dossier.
Michel Teychenné répond au maire de Pamiers :
Dictature ou démocratie?
Monsieur le maire veut faire barrage aux Insoumis et au FN aux prochaines élections municipales par peur de la "dictature", rien que ça ! Et bien sûr, il est prêt à en faire son combat...électoral. Je suis touché par ce sens du sacrifice qui pousse le maire, à 93 ans, à se représenter en 2020... lui qui n'a jamais voulu préparer un successeur crédible. Mais je ne comprends pas bien où est selon le maire le risque de l'extrême droite à Pamiers. En effet, les élus FN votent le budget avec la majorité. Dans le dernier journal municipal, ils apportent leur soutien entier à l'action du maire, ce dont le maire les avait déjà remerciés en conseil municipal. Le FN devenu RN est dans la majorité municipale à Pamiers depuis longtemps, au grand plaisir du maire et de ses adjoints.
Quant au danger de la gauche genre "le couteau entre les dents avec les chars russes Place de la République" que représenteraient les Insoumis, je n'avais pas entendu utiliser un tel argument d'une quelconque "dictature" de la gauche depuis les campagnes présidentielles de Giscard. Monsieur le maire, nous ne sommes plus en 1974, ni en 1981 pour menacer les Appaméens du "chaos" et de la "dictature" si la droite et vous-même n'étiez pas réélus. Tout ce qui est excessif est dérisoire disait Talleyrand.
Monsieur le maire, que vous ayez encore une fois envie de vous représenter est votre droit le plus absolu... Tout comme c'est le droit d'une majorité d'Appaméennes et d'Appaméens de penser que 25 ans ça suffit, et que Pamiers a besoin d'une nouvelle équipe pour faire face aux défis de demain. La démocratie, tout simplement.
Michel Teychenné
Ancien député européen et conseiller municipal